Le brut ouvre en baisse à New York, dans un marché prudent
Vers 13H25 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre cédait 1,03 dollar à 91,10 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les dirigeants européens s'apprêtent à se réunir à Bruxelles et les discours qu'ils tiendront feront bouger le marché", a estimé Phil Flynn, de Price Futures Group. En conséquence, "les courtiers entament la journée sur une note prudente".
Cette prudence se traduisait notamment par une hausse du dollar sur le marché des changes, le billet vert étant considéré comme une devise moins risquée.
Or la hausse de la monnaie américaine pénalisait les achats d'or noir libellés en dollars, les rendant moins attractifs pour les acheteurs munis d'autres devises.
L'une des questions qui attiraient notamment l'attention des opérateurs était celle d'une demande d'aide financière de la part de l'Espagne à l'Europe, attendue avec impatience par les marchés financiers.
"Bien que les dirigeants s'attachent à abaisser les attentes de toute annonce majeure lors de cette réunion, la baisse de ses taux d'emprunt souverain sur le marché obligataire montrent que les courtiers espèrent ne pas être déçus", a noté M. Flynn.
Par ailleurs, la publication jeudi d'une batterie d'indicateurs chinois, dans la matinée n'ont pas eu "l'effet stimulant escompté par le marché", a noté Matt Smith de Schneider Electric.
"Des chiffres de ventes au détail et de production industrielle meilleurs qu'attendu, avec un Produit intérieur brut (PIB) en ligne avec les attentes (croissant de 7,4% en rythme annuel) n'ont pas semblé suffisants pour ressusciter le marché", a continué M. Smith.
Par ailleurs, les prix étaient pénalisés par la nette hausse des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 12 octobre, dont a fait état mercredi le Département américain de l'Energie (DoE).
Ces réserves ont en effet progressé de 2,9 millions de barils, un chiffre bien supérieur aux prévisions et jugé de mauvais augure pour la demande pétrolière aux Etats-Unis, premier pays consommateur de brut.
En revanche, "les réserves de produits distillés ont encore reculé de 2,2 millions de barils", ont noté les experts de Commerzbank, ce qui compensait quelque peu l'effet de la hausse des stocks.
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(AWP / 18.10.2012 15h43)