Le brut se stabilise, après des indicateurs chinois rassurants
Vers 10H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 113,37 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 15 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre cédait 5 cents à 92,07 dollars.
Le Département américain de l'Energie (DoE) a fait état mercredi d'une hausse de 2,9 millions de barils de brut lors de la semaine achevée le 12 octobre, un chiffre bien supérieur aux prévisions.
Jugée de mauvais augure pour la demande pétrolière aux Etats-Unis, premier pays consommateur de brut, "l'annonce du DoE a aussitôt fait trébucher les prix du baril", qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, commentait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Toutefois, "la hausse des stocks de brut était quelque peu compensée par un recul (de 2,2 millions de barils) des réserves de produits distillés" qui incluent gazole et fioul de chauffage, a tempéré l'analyste. Les réserves d'essence se sont, elles, affichées en hausse de 1,7 million de barils.
De plus, "des indicateurs immobiliers encourageants (mercredi) aux Etats-Unis ont apporté un soutien aux cours du baril", leur permettant de limiter leurs pertes, avant de se stabiliser suite à la publication jeudi d'une batterie d'indicateurs chinois, ajoutaient les experts du cabinet JBC Energy.
Ainsi, le ralentissement de la croissance s'est poursuivi au troisième trimestre en Chine mais à un rythme plus modéré, le Produit intérieur brut (PIB) croissant de 7,4% en rythme annuel, en ligne avec les attentes.
De plus, "des chiffres plus solides qu'attendu sur la croissance de l'activité industrielle dans le pays dépeignent une image plus encourageante de la vigueur économique du moteur de la croissance mondiale", par ailleurs deuxième pays consommateur de brut de la planète, notait JBC Energy.
La production industrielle chinoise a ainsi progressé le mois dernier sur un an de 9,2%, contre 8,9% au mois d'août, plus qu'attendu par les analystes.
Les opérateurs restaient cependant sur leurs gardes, "et leur attention devrait se concentrer sur le sommet des dirigeants de l'Union européenne (UE)", prévu jeudi et vendredi à Bruxelles, et où devraient être débattues les situations financières difficiles de la Grèce et de l'Espagne, indiquait M. Kryuchenkov.
Sur le front de l'offre, le Brent restait aidé par des tensions sur la production en mer du Nord, alimentées par de nouveaux retards, pour des raisons techniques, dans le redémarrage de plateformes de la région après une longue période de maintenance en septembre.
Les investisseurs continuaient également de surveilles les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, alors que se poursuivent les violences en Syrie et après le renforcement en début de semaine des sanctions de l'UE contre l'Iran, soupçonné de développer un programme nucléaire militaire.
La Russie a estimé jeudi que de nouveaux pourparlers directs étaient possibles en novembre entre le chef des négociations iranien et Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'UE.
rp
(AWP / 18.10.2012 12h50)