Le brut se replie, après une nouvelle hausse des stocks de brut US
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 112,98 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,02 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre perdait 22 cents à 91,87 dollars.
Pendant une grande partie des échanges européens, "les prix du pétrole sont restés cantonnés dans une fourchette étroite, les investisseurs faisant preuve d'attentisme avant la publication des chiffres hebdomadaires" du département américain de l'Energie (DoE), soulignait Fawad Razaqzada, analyste de GFT Markets.
En l'absence d'informations sur les tensions au Moyen-Orient susceptibles de raviver les craintes sur l'offre d'or noir dans la région, "il semble que toute l'attention des investisseurs se tourne sur les perspectives de la demande pétrolière dans le monde, et particulièrement aux Etats-Unis, premier pays consommateur de brut", ajoutait-il.
Or, le DoE a fait état mercredi d'une hausse de 2,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 12 octobre, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires prévoyaient une augmentation de 1,3 million de barils seulement. Ce chiffre décevant "a accéléré le recul des prix" du baril, notait M. Razaqzada.
Les réserves d'essence ont elles grimpé de 1,7 million de barils la semaine dernière, cinq fois plus qu'attendu, et les stocks de produits distillés, qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, ont en revanche diminué de 2,2 millions de barils, un repli deux fois plus prononcé que prévu par les analystes.
Les opérateurs faisaient par ailleurs montre de prudence avant une batterie de statistiques importantes, dont les chiffres de la croissance au troisième trimestre, prévues jeudi en Chine, et qui devraient donner des indications sur la vigueur économique du deuxième pays consommateur de brut de la planète.
"Les indicateurs économiques aux Etats-Unis ont été dans l'ensemble meilleurs qu'attendu ces dernières semaines, mais les statistiques récemment publiées en Chine n'ont en revanche pas été de nature à atténuer les inquiétudes sur un ralentissement de l'activité dans le pays", observait Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix.
Le repli du Brent restait cependant limité par des tensions sur la production en mer du Nord, alimentées par de nouveaux retards, pour des raisons techniques, dans le redémarrage de plateformes de la région après une longue période de maintenance en septembre.
Ces travaux de maintenance ont entraîné en septembre un important recul de la production de pétrole de la Norvège, qui a chuté de 17% par rapport à celle du mois d'août, et s'est affichée 15% en-deçà des prévisions officielles, selon des chiffres provisoires publiés mercredi par la Direction norvégienne du pétrole.
rp
(AWP / 17.10.2012 18h31)