Tentative de reprise, aidée par des inquiétudes sur l'offre de brut
Vers 10h30 GMT (12h30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 112,54 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 72 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance montait de 52 cents à 89,85 dollars.
Les cours du brut "tirent un soutien du ralentissement de la production en mer du Nord", en raison du redémarrage plus lent que prévu de plateformes dans la région après une période de maintenance en septembre, "mais surtout des tensions persistantes au Moyen-Orient", soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital, citant les violences transfrontalières entre la Syrie et la Turquie.
L'artillerie turque a répliqué lundi, pour la sixième journée consécutive, en tirant sur des positions de l'armée fidèle au président syrien Bachar al-Assad, après des tirs sur le territoire turc en provenance de Syrie. Ces violences faisaient redouter au marché des perturbations dans les acheminements d'hydrocarbures transitant dans la région.
Par ailleurs, "des rebelles au Soudan ont attaqué lundi la capitale provinciale de la principale région productrice de pétrole dans le pays" frontalière du Soudan du Sud, ajoutaient les experts de Commerzbank.
"Ces violences pourraient mettre en danger les accords de paix" conclus le 27 septembre entre Soudan et Soudan du sud, qui avaient permis le redémarrage de la production de brut sud-soudanaise, interrompue au début de l'année en raison d'un différend entre les deux pays, soulignait-on chez Commerzbank.
Cependant, le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi s'est appliqué mardi à apaiser les inquiétudes sur l'offre mondiale de brut, en déclarant que son pays, premier exportateur d'or noir au monde, s'engageait à satisfaire les besoins du marché pétrolier, en marge d'une réunion pétrolière à Ryad.
La prudence restait par ailleurs de mise parmi les investisseurs, dont le moral reste sapé par les perspectives moroses de l'économie mondiale, et donc de la demande énergétique de la planète.
Ainsi, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé lundi ses prévisions de croissance mondiale lundi, à 3,3% en 2012 (contre 3,5% attendu initialement en juillet), revoyant notamment à la baisse ses prévisions de croissance pour la Chine (deuxième pays consommateur de brut), en 2012 et 2013.
Les incertitudes sur la zone euro continuaient par ailleurs de hanter le marché: en dépit du lancement lundi du Mécanisme européen de stabilité (MES), un instrument financier permanent de 500 milliards d'euros destiné à enrayer la crise de la dette, les opérateurs s'inquiètent toujours de la réticence de l'Espagne à recourir à un plan de secours européen.
jq
(AWP / 09.10.2012 13h00)