Le brut ouvre en baisse à New York, inquiet pour la croissance
Vers 13H29 GMT/15h29 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre cédait 79 cents à 89,09 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Il y a nettement moins de volumes dans les échanges aujourd'hui (...) et il semble que l'on soit parti pour se rapprocher de l'un des prochains seuils techniques à la baisse, à 87,70 dollars (le baril)", a relevé Robert Yawger, de Mizuho.
"Les ministres de la zone euro se réunissent dans la journée mais on doute que l'Espagne demande rapidement (à l'Europe) de débloquer des fonds" dans le cadre d'un plan de sauvetage financier global que les investisseurs attendaient avec nervosité, a-t-il continué.
"Cela accentue la pression à la baisse, sur l'ensemble des marchés financiers (...) sans compter les nouvelles prévisions de la Banque mondiale (BM) sur l'économie asiatique", a-t-il ajouté.
Selon ces prévisions, la croissance économique de la Chine, deuxième économie de la planète et deuxième pays consommateur de brut, ne devrait être que de 7,7% cette année, contre 9,3% l'an dernier, un ralentissement de nature à peser sur ses besoins énergétiques.
D'autre part, les prix de l'or noir creusaient les pertes enregistrées vendredi après le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis.
"Les chiffres plus encourageants qu'attendu sur l'emploi américain modèrent les besoins de rachats d'actifs de la Réserve fédérale américaine (Fed)" destinés à stimuler l'économie, et dont l'annonce mi-septembre avait revigoré le marché pétrolier, ont noté les experts de Commerzbank.
En outre, "l'accroissement de l'écart entre les prix du Brent (à Londres) et du WTI à plus de 22 dollars (lundi), est dû en partie à la hausse de la production américaine qui a atteint son plus haut niveau depuis décembre 1996", ont souligné les experts de Commerzbank,
Cette production se situe désormais à 6,5 millions de barils par jour (mbj), selon le département de l'Energie américain (DoE).
En revanche, le Brent londonien voit son recul tempéré par les inquiétudes des investisseurs sur l'offre d'or noir, dans un contexte de tensions au Moyen-Orient.
rp
(AWP / 08.10.2012 16h01)