Le brut en baisse à New York, craint une remise en cause de la relance
Vers 13H20 GMT/15h20 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre reculait de 87 cents, à 90,84 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours du pétrole reprenaient ainsi un mouvement de baisse après avoir très nettement avancé la veille, dans un contexte de craintes sur le front géopolitique.
Ce recul des cours de l'or noir est dû "à une réaction inversée du marché du brut à de meilleurs chiffres que prévu dans le secteur de l'emploi" aux Etats-Unis, "car ils suggèrent que l'économie reprend un peu de vigueur et qu'elle ne nécessite pas autant qu'auparavant le soutien de mesures de relance" pour progresser, a commenté Phil Flynn, de Price Futures Group.
"La grande question sur les marchés demeure: +quand est-ce que les mesures de relance en place vont être remises en cause, d'autant plus depuis la publication des minutes" jeudi d'une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed) le 12 et 13 septembre, a-t-il poursuivi.
Dans ce document, la Fed a indiqué qu'elle envisageait de lier le relèvement de son taux directeur, quasi nul depuis bientôt quatre ans, à la réalisation de critères économiques précis relatifs au niveau de l'emploi et de l'inflation.
Les cours restaient toutefois soutenus par de fortes craintes sur le front de l'approvisionnement, avec notamment la montée de tensions entre la Syrie et la Turquie au Moyen-Orient.
Ainsi, la Turquie a poursuivi jeudi ses bombardements sur la Syrie en riposte aux tirs syriens meurtriers de la veille sur un village frontalier sur son territoire, laissant redouter des perturbations sur les acheminements de brut transitant par les oléoducs dans l'est de la Turquie.
De plus, les cours du brut étaient tirés vers le haut par un bond des prix des produits raffinés, "dopés par les craintes sur l'offre aux Etats-Unis", alors que le groupe américain ExxonMobil "a dû fermer sa raffinerie de Baytown au Texas (sud des Etats-Unis), qui est le plus gros site de raffinage du pays, suite à un incendie", ont relevé les experts du cabinet viennois JBC Energy.
ExxonMobil a fait état jeudi d'un incendie démarré la veille dans sa raffinerie de Baytown, précisant qu'il était désormais éteint mais que l'incident aurait, sans toutefois le chiffrer, un impact sur sa production d'essence.
Enfin, les courtiers gardaient un oeil sur la zone euro, a indiqué Robert Yawger, de Mizuho, à l'approche du prochain sommet européen des 18 et 19 octobre à Bruxelles.
rp
(AWP / 05.10.2012 15h52)