En hausse, aidé par un dollar affaibli
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 110,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,02 dollars par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 1,63 dollar à 89,77 dollars, se ressaisissant après être descendu dans les échanges asiatiques jusqu'à son plus bas niveau depuis deux mois, à 87,91 dollars.
"Après le mouvement de baisse des quatre dernières séances", les investisseurs effectuaient jeudi quelques achats à bon compte, d'autant plus que "l'affaiblissement du dollar a apporté un facteur de soutien bienvenu", soulignait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Le fléchissement du billet vert, face à un euro revigoré par des propos encourageants du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, contribuait à rendre plus attractifs les achats de brut, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Par ailleurs, "les chiffres sur les stocks américains publiés mercredi, en montrant des reculs des réserves de brut et d'essence, étaient plutôt de nature à rasséréner le marché", ajoutait Mme Sokou.
Le Département américain de l'Energie (DoE) a ainsi fait état d'une baisse inattendue de 500'000 barils des réserves de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 28 septembre, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires misaient sur une augmentation de 1,7 million de barils.
Le raffermissement des cours du baril était en outre alimenté par les craintes persistantes de perturbations dans la production d'or noir au Moyen-Orient, alors que s'intensifient les tensions géopolitiques dans la région.
Ainsi, la Turquie poursuivait jeudi ses bombardements sur la Syrie en riposte aux tirs syriens meurtriers de la veille sur un village frontalier sur son territoire, et les opérateurs surveillaient la situation en Iran, agitée cette semaine par des manifestations contre la chute de la monnaie locale.
Mais le marché restait néanmoins "hanté par les incertitudes sur la demande et une offre (mondiale d'or noir) qui reste abondante", les opérateurs demeurant sur leurs gardes avant le rapport sur l'emploi aux Etats-Unis, publié vendredi, et considéré comme un baromètre de la vigueur de la première économie mondiale, estimait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Selon des chiffres diffusés mercredi par le cabinet ADP, les embauches ont baissé moins fortement que prévu dans le secteur privé américain, mais les nouvelles inscriptions au chômage sont remontées dans le pays dans les derniers jours de septembre, d'après des chiffres hebdomadaires publiés jeudi.
Les prix du baril avaient chuté de plus de 3 dollars à Londres comme à New York mercredi, "un repli qu'on peut attribuer à l'assombrissement du moral des investisseurs", rappelait Philip Wiper, analyste du courtier PVM, pointant notamment "les inquiétudes sur la demande mondiale", avivées par des indicateurs ternes dans le secteur des services en Chine, deuxième pays consommateur de brut.
ds
(AWP / 04.10.2012 18h31)