Le brut recule, dans un marché prudent attendant les stocks américains
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 110,67 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 90 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance abandonnait 45 cents à 91,44 dollars.
"Après le rebond des cours du baril la semaine dernière, le marché est toujours pénalisé par des prises de bénéfices, mais les volumes d'échanges restent très en-dessous" des niveaux observés les semaines présentes, en raison de l'absence des investisseurs chinois pour cause d'une semaine de congés, observait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Par ailleurs, "les opérateurs font preuve de prudence avant les chiffres sur l'emploi privé aux Etats-Unis", publiés mercredi par le cabinet en ressources humaines ADP, et avant le rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi, considéré comme un baromètre sur la vigueur de la première économie mondiale, poursuivait l'analyste.
Le marché restait hanté par les inquiétudes sur la demande mondiale de brut, avivées au début de la semaine par des indicateurs manufacturiers décevants en Chine (deuxième pays consommateur de brut au monde) et dans la zone euro qui avaient incité les investisseurs à se désengager des actifs jugés risqués, comme les matières premières.
La nervosité du marché restait exacerbée par les incertitudes dans la zone euro, où l'Espagne se montre toujours réticente à faire appel à un plan de secours européen, malgré les fortes pressions des marchés financiers et d'une partie de ses partenaires européens.
Outre les chiffres sur l'emploi américain, "les opérateurs devraient par ailleurs tourner mercredi leur attention vers les fondamentaux de l'offre pétrolière aux Etats-Unis", premier consommateur de brut de la planète, "avec le rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE)", ajoutait M. Kryuchenkov.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,7 million de barils des stocks de brut lors de la semaine achevée le 28 septembre.
Les stocks d'essence sont attendus en baisse de 400'000 barils, et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en recul de 300'000 barils.
Les statistiques du DoE seront d'autant plus décortiquées que la fédération professionnelle API, qui publie ses propres estimations, "a dressé mardi soir d'un tableau plus encourageant", observaient les experts du cabinet viennois JBC Energy.
L'API a ainsi fait état d'une hausse de seulement 460'000 barils des stocks américains de brut la semaine dernière, et de replis de 60'000 barils et 320'000 barils respectivement des réserves d'essence et de celles de produits distillés.
Cependant, le repli des prix restait tempéré par les tensions persistantes au Moyen-Orient, en particulier entre l'Iran et Israël, faisant redouter aux investisseurs le déclenchement d'un conflit susceptible de perturber fortement la production pétrolière de la région.
rp
(AWP / 03.10.2012 13h00)