Le brut hésite dans un marché peu animé
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 112,14 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 5 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grimpait de 32 cents à 92,80 dollars.
Les cours du baril continuaient d'emprunter des directions divergentes, après avoir terminé la veille en petite baisse à Londres et en légère hausse sur le marché new-yorkais.
"Le marché n'est pas très animé", dans "un volume d'échanges qui reste relativement limité, en l'absence des opérateurs chinois, en raison de la semaine de vacances" pour la fête nationale, observait Andrey Kryuchenkov.
"Les prix restent vulnérables à des prises de bénéfices" après leur hausse de la fin de semaine dernière, tandis que "les opérateurs concentrent leur attention sur les gros titres macro-économiques, estimait-il.
Ainsi, les cours du baril ont piqué du nez lundi après la publication d'indicateurs manufacturiers moroses en Chine, deuxième pays consommateur de brut, avant de se ressaisir dans les échanges américains, après la publication d'un indicateur ISM meilleur que prévu aux Etats-Unis.
L'ISM manufacturier, qui mesure la perception que les directeurs des achats ont de la conjoncture dans leur secteur, a rebondi aux Etats-Unis en septembre après trois mois de baisse, montrant un progression de l'activité manufacturière de la première puissance économique mondiale pour la première fois depuis mai.
Cependant, si cet indicateur a tiré vers le haut le cours du WTI, il n'a pas suffi à faire durablement remonter le Brent, qui s'affichait mardi toujours en repli sur la place londonienne, dans un marché hanté par les inquiétudes persistantes sur la demande mondiale.
En exhortant lundi soir le Congrès et le gouvernement des Etats-Unis à prendre des mesures de soutien à la croissance économique, "le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke a plombé l'optimisme sur la reprise de l'économie américaine", notaient par ailleurs les experts de Commerzbank.
De plus, "il y a toujours une surabondance de la production de pétrole sur le marché face à une demande terne", plombée par une économie mondiale morose et par le fait que "le quatrième trimestre est traditionnellement marqué par une moindre consommation de brut, les raffineries ralentissant leur cadence après leur pic d'activité durant l'été", saison de forte demande d'essence, précisait M. Kryuchenkov.
Ainsi, "après les gains enregistrés au troisième trimestre, les prix du brut auront du mal à continuer leur hausse", même si tout repli des prix devrait être limité par les tensions persistantes au Moyen-Orient (notamment entre Israël et l'Iran), ajoutait l'analyste.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé la semaine dernière l'établissement d'une ligne rouge à ne pas franchir sur le programme nucléaire en Iran. Les tensions croissantes entre les deux pays font redouter aux investisseurs le déclenchement d'un conflit susceptible de perturber fortement la production pétrolière de la région.
rp
(AWP / 02.10.2012 12h46)