Le brut hésite, miné par les craintes sur l'économie chinoise
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 111,71 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 68 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance grignotait 6 cents, à 92,25 dollars.
"Les prix du pétrole ont commencé la semaine sur une note mitigée, alors que le moral des opérateurs est toujours plombé par les inquiétudes persistantes sur le ralentissement de l'économie mondiale et l'impact négatif que cela aura pour la demande de pétrole" au quatrième trimestre, qui débute lundi, soulignait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Ainsi, "le marché était sous pression après des indicateurs décevants en Chine, qui ont miné l'appétit (des investisseurs) pour les actifs jugés risqués", comme le pétrole brut, même si ces chiffres moroses pouvaient aussi renforcer "la possibilité de nouvelles mesures de relance" par Pékin, indiquait-elle.
L'indice PMI officiel publié lundi en Chine a montré une contraction en septembre de l'activité manufacturière du pays. Un autre indice PMI, publié samedi par la banque HSBC, a lui aussi enregistré une contraction le mois dernier, pour le 11ème mois consécutif.
Or, sur fond de ralentissement de la croissance économique mondiale, "le fléchissement de l'activité à l'intérieur comme à l'extérieur" de la Chine est de nature à inquiéter les investisseurs sur la vigueur de la demande énergétique du géant asiatique, deuxième pays consommateur de brut, indiquaient les experts d'IG Markets.
Les cours ont cependant connu des échanges en dents de scie, dans "un volume d'échanges modéré en l'absence des investisseurs chinois, en raison d'une semaine de congés à l'occasion de la fête nationale", précisait Addison Armstrong, analyste du courtier Tradition Energy.
Le WTI échangé à New York a même tenté de se reprendre en début d'échanges américains, après l'annonce d'un rebond plus fort qu'attendu de l'activité des industries manufacturières aux Etats-Unis en septembre, mais le cours du baril new-yorkais peinait à se maintenir en hausse.
Les investisseurs optaient en effet pour la prudence au début d'une semaine riche en indicateurs économiques, avec notamment les chiffres de l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis mercredi, avant le rapport officiel mensuel sur l'emploi américain vendredi, considéré comme un baromètre de la première économie mondiale.
La baisse des prix du pétrole restait toutefois contenue par les tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient, "qui fournissent un soutien au marché", alors que "le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé la semaine dernière l'établissement d'une ligne rouge", c'est-à-dire une limite d'activité à ne pas franchir "pour le programme nucléaire iranien", estimait Tamas Varga, du courtier PVM.
Les tensions croissantes entre l'Iran et Israël font redouter aux investisseurs le déclenchement d'un conflit susceptible de perturber fortement la production pétrolière de la région.
rp
(AWP / 01.10.2012 18h31)