Le brut recule, dans un marché miné par des indicateurs chinois moroses
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 112,07 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 32 cents par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 18 cents, à 92,01 dollars.
"Les résultats officiels de l'indicateur PMI en Chine ce matin, après l'enquête HSBC ce week-end, soulignent une nouvelle contraction de la production manufacturière" du pays en septembre, assombrissant le moral des opérateurs, observaient les analystes de IG Markets.
L'indice PMI des directeurs d'achat compilé par la Fédération chinoise de la logistique et des achats (CFLP), publié lundi, s'est établi en septembre à 49,8, contre 49,2 en août. Un chiffre inférieur à 50 indique une contraction de l'activité par rapport au mois précédent, un chiffre supérieur une expansion.
Un autre indice PMI publié samedi par la banque HSBC s'est pour sa part établi à 47,9 en septembre, en contraction pour le 11ème mois consécutif.
Or, sur fond de ralentissement de la croissance économique mondiale, "le fléchissement de l'activité à l'intérieur comme à l'extérieur" de la Chine est de nature à inquiéter les investisseurs sur la vigueur de la demande énergétique du géant asiatique, indiquaient les experts d'IG Markets.
La morosité de l'environnement économique aux Etats-Unis, premier consommateur de pétrole du monde, comme l'aggravation de la crise de la dette dans la zone euro, contribuaient également à peser sur les cours du baril.
"Les actifs jugés risqués, comme les matières premières, se sont dans l'ensemble repris au troisième trimestre", mais ils pourraient avoir du mal à conserver leurs gains au quatrième trimestre, commencé ce lundi, "alors que les difficultés dans la zone euro sont loin d'avoir disparu, avec des manifestations contre l'austérité en Grèce et en Espagne, et des indices manufacturiers ternes dans la région", soulignait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
L'activité du secteur manufacturier a continué de se contracter en septembre dans la zone euro, mais cependant moins fortement qu'en août, selon des chiffres publiés lundi.
Les investisseurs optaient de plus pour la prudence au début d'une semaine riche en indicateurs économiques, avec notamment les chiffres de l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis mercredi, avant le rapport officiel mensuel sur l'emploi américain vendredi, considéré comme un baromètre de la première économie mondiale.
Le recul du marché était toutefois contenu par les tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient, "qui fournissent un soutien aux prix du baril", alors que "le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé la semaine dernière l'établissement d'une ligne rouge", c'est-à-dire une limite d'activité à ne pas franchir "pour le programme nucléaire iranien", notait M. Varga.
Les tensions croissantes entre l'Iran et Israël font redouter aux investisseurs le déclenchement d'un conflit susceptible de perturber fortement la production pétrolière de la région.
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(AWP / 01.10.2012 13h00)