Le brut en nette hausse à New York, moins de craintes sur la zone euro
(reprise de la veille)
New York - Les cours du pétrole ont clôturé jeudi en nette hausse, portés par un regain d'optimisme sur la situation dans la zone euro après la présentation du budget espagnol 2013 et par la peur de nouvelles tensions au Moyen-Orient.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre a gagné 1,87 dollar à 91,85 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a clôturé à 112,01 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, avançant de 1,97 dollar par rapport à la clôture de la veille.
Les courtiers ont réagi "à l'annonce du gouvernement espagnol", selon Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
"Les coupes dans les dépenses et les mesures d'austérité vont apparemment plus loin que ce à quoi le marché s'attendait. Cela rassure sur le fait que l'Union européenne prend des mesures pour tenter de placer la crise de la dette sous contrôle", a-t-il ajouté.
Parallèlement, les inquiétudes géopolitiques sur la situation au Moyen-Orient "persistent avec l'assemblée générale des Nations unies cette semaine, notamment avec les discours sur le programme nucléaire iranien", a indiqué M. Lipow.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ainsi demandé jeudi devant l'ONU l'établissement d'une "ligne rouge claire" pour limiter l'enrichissement d'uranium par Téhéran et l'empêcher de se doter de l'arme atomique.
Et l'annonce d'une attaque d'une installation pétrolière dans le nord-est de la Syrie a ajouté à la nervosité des investisseurs: selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des inconnus ont fait exploser jeudi à l'aube un oléoduc dans la région syrienne de Hassaka et enlevé le directeur d'une station de pompage de la zone.
Les cours ont également été soutenus par l'annonce par l'administration américaine mercredi d'une baisse surprise des réserves de brut et de produits raffinés aux Etats-Unis.
Les stocks de brut ont précisément reculé de 2,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 21 septembre alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires misaient sur une hausse de 1,1 million de barils.
Les réserves de produits distillés ont, elles, diminué de 500'000 barils, tout comme celles d'essence.
"Des rumeurs selon lesquelles la Chine va intervenir" après la publications de données économiques décevantes ont aussi influencé le marché, selon Phil Flynn, de Prices Future Group.
Ces spéculations, qui ont dopé les Bourses asiatiques, "ont remonté le moral des investisseurs et ravivé leur appétit pour les actifs jugés risqués", en particulier le pétrole, a noté Myrto Sokou, du courtier Sucden.
De nouvelles mesures de soutien des autorités chinoises seraient en effet susceptibles de stimuler l'économie du pays, deuxième consommateur de brut de la planète.
rp
(AWP / 28.09.2012 06h21)