Le brut grimpe, soutenu par les tensions accrues autour de l'Iran
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 111,02 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, progressant de 1,21 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 75 cents, à 92,68 dollars.
Après leur recul de la veille, alimenté par un regain d'inquiétudes sur la zone euro, les prix du baril se reprenaient à la faveur d'un regain de tensions géopolitiques au Moyen-Orient, le dossier iranien concentrant de nouveau l'attention des opérateurs.
"L'accroissement des risques sur les approvisionnements de brut, notamment en raison des tensions accrues entre l'Iran et l'Occident, a donné un coup de fouet aux prix du pétrole", observait Fawad Razaqzada, analyste du courtier GFT Markets.
Alors que l'armée d'élite du régime iranien, les Gardiens de la Révolution, a dévoilé lundi de nouveaux missiles sol-air de moyenne portée, Paris, Londres et Berlin ont fait état de leur volonté de renforcer les sanctions de l'Union européenne (UE) contre le programme nucléaire iranien.
"La porte est ouverte pour de nouvelles sanctions encore plus sévères contre l'Iran (...) dans l'espoir que le pays se trouve contraint à capituler sur ses ambitions nucléaires", mais cette pression pourrait aussi pousser Téhéran à réagir et "cela accroît donc les risques d'une perturbation de l'offre pétrolière" dans la région, estimait Olivier Jakob, du cabinet Petromatrix.
Téhéran a ainsi menacé à de nombreuses reprises de fermer le détroit d'Ormuz, qu'il contrôle et par lequel transite environ un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.
Le président américain Barack Obama a promis mardi que les Etats-Unis feraient "ce qu'ils doivent faire" pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire, tandis que le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est inquiété de "la rhétorique de guerre assourdissante" entre Israël et Téhéran.
"L'escalade des tensions (entre l'Iran et Israël) devrait rester au stade de la rhétorique hostile" mais "cela entretient la nervosité du marché" du pétrole, observait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Cependant, en dépit des inquiétudes sur le Moyen-Orient, "le marché mondial reste pour le moment bien approvisionné", tempérait-il, notant que l'Arabie saoudite, premier pays exportateur de brut, avait promis de gonfler sa production et que la demande mondiale restait affaiblie par un environnement économique morose, ce qui pourrait limiter toute hausse des cours.
rp
(AWP / 25.09.2012 18h31)