Le brut en hausse à New York soutenu par des tensions sur l'Iran
Vers 13H25 GMT/15h25 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre avançait de 85 cents à 92,78 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les prix du brut montent car le marché est nerveux et craint que des tests de missiles par l'Iran au cours du week-end et un durcissement du discours (du président iranien, Mahmoud) Ahmadinejad ne se traduisent par une escalade de la tension au Moyen-Orient et une perturbation de l'approvisionnement en brut", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
L'armée d'élite du régime iranien, les Gardiens de la Révolution, a annoncé lundi qu'elle avait testé de nouveaux missiles sol-air de moyenne portée, conçus pour pouvoir abattre un avion ennemi à une distance de 50 kilomètres.
Le nouveau système de défense s'appelle Ra'ad (Tonnerre) et l'exercice a été un succès, ont précisé les Gardiens de la Révolution dans un communiqué publié sur leur site officiel.
En outre, "comme à chaque fois qu'il se rend à l'Assemblée générale des Nations Unies (à New York), le président iranien prononce des discours très virulents (notamment) contre l'Etat d'Israël dont il souhaite la destruction", a expliqué M. Lipow.
M. Ahmadinejad a ainsi déclaré lundi que l'Iran ne prêtait "aucune attention" aux menaces de frappes israéliennes contre ses installations nucléaires, lors d'une intervention devant des compatriotes en marge de l'Assemblée générale.
Paris, Londres et Berlin ont par ailleurs fait état lundi de leur volonté de renforcer les sanctions de l'Union européenne (UE) contre le programme nucléaire iranien en ciblant plus précisément les secteurs de l'énergie, des finances, du commerce et des transports du pays.
L'impasse dans le dossier iranien devrait être un des principaux thèmes de discussion lors de l'Assemblée générale de l'ONU qui s'ouvre mardi à New York, alors qu'Israël agite toujours la menace de frappes préventives contre les installations nucléaires de Téhéran.
Cependant, malgré ce "rebond lié au risque iranien, le marché du brut reste focalisé sur l'Europe", et sur les inquiétudes liées à la demande dans la région, et dans certains pays de la zone euro en proie à une grave crise financière, a souligné Phil Flynn, de Price Futures Group.
rp
(AWP / 25.09.2012 16h00)