Le brut se replie, pénalisé par un regain d'inquiétudes sur la demande
Vers 10H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 109,85 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, perdant 1,57 dollar par rapport à la clôture de vendredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 1,17 dollar, à 91,72 dollars.
Après leur rebond enregistré jeudi et vendredi, les cours du baril perdaient du terrain lundi, à l'unisson d'un repli des places boursières européennes et de l'euro, à la suite de la publication du baromètre Ifo sur la confiance des entrepreneurs allemands, tombé en septembre à son plus bas niveau en deux ans et demi.
Le renchérissement du dollar face à un euro sous pression contribuait à tirer les prix du pétrole vers le bas, en rendant moins attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Les prix continuent d'être tiraillés entre les tensions géopolitiques" au Moyen-Orient - autour de l'Iran -, qui laissent redouter des perturbations sur l'offre de brut, "et les inquiétudes sur la demande", estimait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
"Le marché va se concentrer sur l'impact des mesures" prises par les banques centrales ou les gouvernements pour stimuler la croissance économique "des principaux consommateurs de brut: les Etats-Unis, la Chine et la zone euro", soulignait-il.
A cet égard, le baromètre Ifo n'était pas pour rassurer les opérateurs sur la santé économique de la zone euro, alors que le marché restait agité du fait de spéculations sur un possible plan de secours européen à l'Espagne et l'annonce d'une pause dans les négociations entre Athènes et ses bailleurs de fonds.
Par ailleurs, le ralentissement de l'économie chinoise, comme en a témoigné la semaine dernière l'annonce d'une nouvelle contraction de l'activité manufacturière du pays, était de nature à refroidir les investisseurs, car "la moitié de la croissance de la demande mondiale de brut vient de Chine", ajoutait David Hufton, analyste du courtier PVM.
De plus, malgré les risques sur l'offre en provenance du Moyen-Orient, le marché mondial reste bien approvisionné en pétrole, alors que les stocks américains de brut, qui ont bondi de 10,5 millions de barils sur les deux premières semaines de septembre, se maintiennent un niveau toujours élevé, et que l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, a déclaré se tenir prêt à gonfler son offre au-delà de 10 millions de barils par jour.
rp
(AWP / 24.09.2012 12h55)