Le brut finit en hausse à New York, dans un rebond technique
(reprise de vendredi soir)
New York - Les cours du pétrole ont terminé en légère hausse à New York vendredi, les courtiers profitant d'achats à bon compte à l'approche du week-end et d'un relatif regain d'optimisme en zone euro.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en novembre, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, a avancé de 47 cents, à 92,89 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a terminé à 111,42 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, gagnant 1,39 dollar par rapport à la clôture de jeudi.
Les cours de l'or noir ont ainsi poursuivi un mouvement de stabilisation entamé la veille après avoir enregistré une semaine de fortes pertes, dans un contexte de craintes d'un ralentissement de la demande mondiale et d'une abondance de l'offre, aux Etats-Unis notamment.
Le marché a été soutenu par "des mouvements d'achats dans un marché trop vendu", a relevé David Bouckhout, de TD Securities.
En effet, "des seuils techniques importants ont été cassés à la baisse cette semaine", a observé Rich Ilczyszyn, de iiTrader.com, qui a évoqué "un rebond technique après une chute de plus de 8 dollars (le baril) en quelques jours".
Résultat, les courtiers achètent à bon compte à l'approche du week-end, le rebond des prix étant par ailleurs favorisé par un léger fléchissement du dollar, a ajouté le courtier.
Des spéculations sur des discussions entre la Commission européenne et l'Espagne, au sujet d'un nouveau train de réformes économiques dans le pays, ont fait souffler vendredi un vent d'optimisme, revigorant les actifs jugés risqués tels que le brut ou l'euro.
Or, la baisse du billet vert favorise les achats des matières premières libellées en dollars pour les acheteurs munis d'autres devises.
"Il s'agit effectivement d'une correction mais on est encore loin du niveau de vendredi dernier", a nuancé Phil Flynn, de Price Futures Group. Le baril pour livraison en novembre avait clôturé ce jour-là à 99,00 dollars.
Mais les prix du pétrole étaient aussi portés par "les risques de perturbations de la production", ont noté les experts de Commerzbank.
"La reprise de l'activité pétrolière en Libye risque d'être retardée après les attaques la semaine dernière (contre un consulat américain), qui compliquent le recrutement d'employés étrangers dans le secteur pétrolier", observaient-ils notamment.
Ailleurs dans le monde arabe, les tensions restent fortes, après la vague de violences anti-américaines enregistrées depuis une semaine, et le marché est toujours agité par les spéculations sur de possibles frappes israéliennes contre l'Iran, soupçonné de développer un programme nucléaire à visée militaire.
rp
(AWP / 24.09.2012 06h21)