Le brut démarre en baisse à New York, inquiet pour la demande
Vers 13H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre, dont c'est le dernier jour de cotation, lâchait 56 cents, à 91,42 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Il semble que nous entrions en phase de consolidation, dans une fourchette de prix évoluant entre 88 dollars le baril et 92 dollars, comme au mois d'août", a relevé John Kilduff, de Again Capital.
La veille, les prix avaient plongé de 3,31 dollars, dans un contexte d'abondance accrue de l'offre, les réserves de brut aux Etats-Unis ayant enregistré une hausse hebdomadaire inattendue de 8,5 millions de barils.
Au total, les cours de l'or noir ont abandonné environ 10 dollars depuis le début de la semaine, sombrant à leurs plus bas niveaux depuis début août, dans un marché hanté par les craintes d'un violent ralentissement de la consommation pétrolière mondiale et déjà sévèrement refroidi par des informations de presse évoquant l'intention de l'Arabie saoudite, premier exportateur pétrolier, de grossir sa production d'or noir pour contenir les prix.
"Ce n'est pas un environnement évident pour le marché du brut, la pression reste très forte sur le plan économique, et sur le front de la demande, et cela fait partir les prix à la baisse", a ajouté M. Kilduff.
Les statistiques économiques publiées jeudi de la Chine aux Etats-Unis, en passant par l'Europe, assombrissaient l'humeur des courtiers sur l'ensemble des places financières.
Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont révélées "plus élevées qu'attendu, ne reculant que de 3000 inscriptions pour s'établir à 382'000 demandes d'allocations" de chômage dans le pays du 9 au 15 septembre", ont relevé les analystes de RDQ Economists.
La prévision médiane des analystes était de 375'000 inscriptions.
Par ailleurs, un indicateur chinois a fait état d'une nouvelle contraction de l'activité manufacturière en septembre, le onzième recul mensuel consécutif, malgré les récentes mesures de relance prises par les autorités.
Enfin dans l'ensemble de la zone euro, l'activité du secteur privé a, contre toute attente, enregistré en septembre sa plus forte contraction en plus de trois ans, douchant les espoirs des investisseurs sur la santé de l'économie.
tt
(AWP / 20.09.2012 15h50)