Le brut perd ses gains en séance et finit en baisse à New York
New York - Les prix du pétrole ont effacé leurs gains en fin de séance vendredi à New York, le baril finissant en légère baisse après avoir une nouvelle fois été agité par l'actualité au Proche et Moyen-Orient.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars a terminé à 86,20 dollars, en baisse de 16 cents par rapport à la veille.
A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a cédé 7 cents à 102,52 dollars.
En légère hausse toute la séance, les cours sont passés dans le rouge dans les dernières minutes d'échanges.
"Il semble que cela soit lié à la perception (du marché) face au passage de navires iraniens dans le canal de Suez, et ce que cela représente pour la stabilité de la région", a commenté John Kilduff, d'Again Capital. "Selon les détails qui émergent, cela n'est peut-être pas si provocateur que cela".
Le marché a également été attentif à la situation au Bahreïn, où l'armée a tiré sur la foule, mais où le prince héritier a promis un dialogue.
"Cela rappelle la manière dont les choses ont évolué en Égypte", où un dialogue national avait été engagé avant que le président Hosni Moubarak ne finisse par partir, a relevé M. Kilduff.
Dans toute la région, ce vendredi a été marqué par des manifestations, réprimées dans la violence à Bahreïn, mais aussi en Libye ou au Yémen. Des manifestations sont aussi prévues pendant le week-end au Maroc et en Algérie.
"La journée a été agitée", a constaté Rich Ilczyszyn, de Lind-Waldock.
Selon l'analyste, la volatilité a été accentuée par les ajustements de positions avant le week-end, prolongé aux États-Unis par un jour férié lundi.
Cette fin de semaine sera marquée par un sommet des ministres des Finances du G20, qui doit s'achever samedi à Paris, fournissant une raison de plus aux courtiers pour être prudents.
L'approche de l'expiration, mardi, du contrat à échéance mars à New York contribue à l'agitation du marché.
D'un point de vue technique, la hausse des prix en séance s'expliquerait aussi, selon M. Ilczyszy, par "un intervenant qui a liquidé des positions à la baisse ou une réallocation d'actif par un fonds spéculatif".
Une fois cette opération terminée, les cours se seraient donc stabilisés.
Le marché pétrolier a peu réagi à une nouvelle hausse de taux des réserves obligatoires des banques en Chine, destinée à éviter une surchauffe de l'économie.
"Il faudra un certain nombre de décisions de ce type pour vraiment ralentir l'économie, et pour l'instant, on a toujours des importations (de pétrole) à un niveau record, comme la demande et les cadences des raffineries en Chine", a estimé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
rp
(AWP/21 février 2011 06h20)