Le brut mitigé en Asie après la chute mystérieuse de lundi (95,55 USD)
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre gagnait 26 cents, à 95,55 dollars, dans les échanges électroniques matinaux tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en novembre cédait 15 cents, à 111,88 dollars.
Les prix du Brent et du WTI avaient perdu plus de 4 dollars en quelques minutes en fin de séance new-yorkaise lundi, pour des raisons toujours mystérieuses.
La CFTC, le régulateur américain des marchés de dérivés et contrats à terme, travaille avec ses homologues britanniques pour déterminer l'origine de mouvement atypique, a indiqué l'un de ses commissaires, Bart Chilton.
M. Chilton a précisé que la CFTC examinait également ce qui s'était passé sur d'autres marchés. La chute brutale des prix du pétrole avait aussi pesé sur les cours de l'or, du cuivre et de l'euro.
Les cours du brut, qui avaient bénéficié la semaine dernière de l'annonce par la Réserve fédérale (Fed) américaine de nouvelles mesures d'aide à l'activité de la première économie mondiale, n'ont pas rebondi depuis.
Les opérateurs ont digéré les annonces de la Fed et restent préoccupés par le niveau de la croissance et du chômage aux Etats-Unis, selon les analystes.
"L'attention des investisseurs s'est détournée des bénéfices économiques probables des mesures de stimulation (détaillées par la Fed) pour se porter sur les difficultés économiques qui ont conduit la Fed à lancer un programme de rachats de titres", a observé la maison de courtage Phillip Futures dans une note.
La Fed a annoncé qu'elle se lançait dans de nouveaux rachats de titres adossés à des créances immobilières émis par les organismes de refinancement hypothécaire parapublics (Fannie Mae, Freddie Mac) à raison de 40 milliards de dollars par mois, et qu'elle continuerait de la sorte tant que "la perspective du marché du travail ne s'améliore pas nettement".
Elle a également promis de maintenir son taux directeur, quasi nul depuis plus de trois ans et demi, à un niveau "exceptionnellement bas" jusqu'à mi-2015 au moins si nécessaire, alors que cet engagement conditionnel ne courait que jusqu'à fin 2014 au moins.
Ces mesures sont justifiées par la situation du marché de l'emploi qui "reste un motif de grande inquiétude", avait expliqué le président de la banque centrale américaine, Ben Bernanke. Le taux de chômage aux Etats-Unis atteignait officiellement 8,1% en août.
Mardi, le baril de WTI pour livraison en octobre a reculé de 1,33 dollar, à 95,29 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent pour livraison en novembre a clôturé en baisse de 1,76 dollar par rapport à lundi, à 112,03 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
rp
(AWP / 19.09.2012 06h30)