Le brut en légère hausse à New York, reprenant son souffle après la Fed
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre grappillait 15 cents, à 99,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les prix du brut évoluaient proche de l'équilibre après s'être hissés vendredi jusqu'à 100,42 dollars à New York, en cours d'échanges électroniques, et 117,95 dollars à Londres, au plus haut depuis début mai, soutenus par l'annonce de mesures inédites de la Réserve fédérale américaine (Fed) à l'économie.
"Le WTI avait dépassé les 100 dollars grâce à la Fed la semaine dernière et (...) en l'absence de grandes nouvelles aujourd'hui, les cours se heurtent à un seuil de résistance (technique) et les investisseurs engrangent quelques bénéfices", a expliqué John Kilduff, de Again Capital.
La Fed avait dévoilé jeudi une nouvelle vague de rachats d'actifs illimités et un maintien de taux directeurs quasi nuls jusqu'à au moins la mi-2015, des mesures destinées à stimuler la reprise économique mais aussi de nature à diluer la valeur du dollar -- ce qui rend plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine.
Les prix de l'or noir restaient toutefois soutenus par des inquiétudes sur le front de l'approvisionnement avec la récente escalade des tensions au Moyen-Orient, "mais cela a été majoritairement pris en compte dans les prix", a estimé M. Kilduff.
La région est en effet déstabilisée par une flambée de violences antiaméricaines en protestation contre un film amateur dénigrant l'islam tourné aux Etats-Unis -- violences notamment marquée par la semaine dernière par la mort de l'ambassadeur américain en Libye.
"Dans l'environnement actuel d'appétit pour le risque, les nouvelles d'une dégradation de la situation au Moyen-Orient tomberaient en terre fertile, et pourraient soutenir plus encore qu'auparavant une flambée des prix", ont pointé quant à eux les experts de Commerzbank.
L'accalmie du marché du brut en ce début de semaine se devait également pour Phil Flynn, de Price Futures Group, à une prudence accrue au sujet de la zone euro qui continuait à inquiéter, en dépit de l'annonce par la Banque centrale européenne (BCE) la semaine dernière d'un programme de rachat de dettes des Etats de la zone euro en difficulté.
fah
(AWP / 17.09.2012 15h56)