Le brut ouvre en hausse à New York, troubles dans le monde arabe
Vers 13H15 GMT/15h15 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre gagnait 1,47 dollar à 98,48 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
"Les dernières violences dans le monde arabe ont contribué à une hausse des cours, car cela justifie une prime de risque sur les prix du brut", ont souligné les analystes de Commerzbank.
Des centaines de personnes ont manifesté mercredi dans plusieurs pays arabes contre un film jugé insultant envers l'islam, qui a provoqué la veille une attaque contre le consulat des Etats-Unis en Libye dans laquelle l'ambassadeur et trois autres Américains ont péri.
Les troubles au Yémen et en Libye en particulier, importants pays producteur de pétrole, "nourrissent les tensions et les inquiétudes", a souligné Bart Melek, de TD Securities. "Le marché craint que cela ne s'aggrave au point que le niveau de production soit affecté".
Les prix du brut montaient par ailleurs dans l'anticipation d'une annonce de la Fed à la fin de la réunion de son Comité de politique monétaire (FOMC).
Ce Comité doit publier vers 12H30 (16H30 GMT) un communiqué rendant compte de ses décisions, puis à 14H00 (18H00 GMT) ses nouvelles prévisions économiques pour le pays (croissance, chômage, inflation, notamment), un quart d'heure avant une conférence de presse de son président, Ben Bernanke.
Après des salves d'indicateurs économiques ternes, et notamment des statistiques décevantes sur l'emploi aux Etats-Unis publiées vendredi, les courtiers "attendent une forme de soutien à l'économie" de la part de la banque centrale américaine, a souligné M. Melek.
De telles mesures favorisent l'achat d'actifs peu risqués et plus rentables, comme les matières premières, et diluent la valeur du dollar -- ce qui rend plus attractive l'acquisition de brut libellé dans la monnaie américaine.
Ces mesures s'ajouteraient par ailleurs à la décision de la BCE la semaine dernière d'engager une série d'actions exceptionnelles pour enrayer la crise de la zone euro, notamment un programme illimité de rachat de dette des pays ayant du mal à se financer sur les marchés, ce qui incite les investisseurs à parier sur "une amélioration de la demande de pétrole", a souligné M. Melek.
rp
(AWP / 13.09.2012 15h46)