Le brut ouvre en hausse à New York, dans l'attente de la BCE
Vers 13H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre prenait 17 cents, à 95,47 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours du pétrole démarraient la séance en légère hausse, se reprenant après avoir cédé du terrain au cours des échanges électroniques, dans un marché qui restait toutefois inquiet pour la demande après la diffusion de statistiques économiques préoccupantes pour la croissance aux Etats-Unis.
"Il n'y a pas de grand facteur faisant bouger le marché ce matin", a relevé Bart Melek, de TD Securities.
"Les chiffres ISM de l'activité manufacturière, qui ont montré une contraction en août pour le troisième mois d'affilée, et des craintes persistantes pour la demande en Chine limitent le potentiel de hausse du marché", a-t-il poursuivi.
D'un autre côté, de nouvelles spéculations sur les intentions de la Banque centrale européenne (BCE) à la veille d'une réunion très attendue de politique monétaire de l'institution ont donné un petit coup de pouce au marché, permettant au brut new-yorkais de se maintenir légèrement dans le vert.
"En dépit des espoirs que le président de la BCE annonce un rachat illimité d'obligations de court à moyen terme de dette souveraine européenne pour éradiquer la crise de la dette, il est difficile d'oublier la dure réalité des statistiques économiques", a résumé Matt Smith, de Summit Energy.
Par ailleurs, les courtiers attendaient les stocks de pétrole aux Etats-Unis, à la veille de la publication d'un rapport du département de l'Energie américain (DoE) dont la sortie a été retardée d'une journée en raison du jour férié observé par les marchés aux Etats-Unis lundi.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une chute de 5,2 millions de barils des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 31 août.
Les réserves d'essence sont quant à elles attendues en baisse de 3,6 millions de barils et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en baisse de 2,2 millions de barils des stocks.
"Une partie du recul de ces stocks peut s'expliquer par les conséquences de l'ouragan Isaac, qui a entraîné la semaine dernière la fermeture" préventive d'importantes capacités de raffinerie au sud des Etats-Unis et l'interruption momentanée de 90% de la production américaine de brut dans le golfe du Mexique, ont expliqué les experts de Commerzbank.
tt
(AWP / 05.09.2012 15h54)