Le marché ouvre en hausse à New York, porté par les banques centrales
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre progressait de 11 cents par rapport à la clôture de vendredi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 96,58 dollars. La place new-yorkaise était restée fermée lundi pour cause de jour férié aux Etats-Unis.
Le prix du brut new-yorkais entamait la semaine sur une note positive à New York, dépassant le seuil de 97 dollars, en cours d'échanges électroniques.
"Les courtiers sont de plus en plus convaincus que la Fed va annoncer une nouvelle vague d'assouplissement monétaire et cela aide les prix des matières premières, du brut jusqu'à l'or et à l'argent", a noté John Kilduff, de Again Capital, se référant à la prochaine réunion de politique monétaire de l'institution le 12 septembre. Vendredi, le président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke avait rappelé sa détermination à agir davantage pour soutenir l'économie "si nécessaire".
Des mesures de soutien de la Fed peuvent prendre la forme d'injections de liquidités dans l'économie, susceptibles d'alimenter les investissements dans les matières premières mais aussi de diluer la valeur du billet vert.
Les opérateurs étaient également tournés vers la zone euro, à quelques jours de la réunion de politique monétaire le la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.
Le président de la BCE Mario Draghi, qui s'exprimait devant un comité parlementaire européen lundi, "a déclaré que l'achat de dette à moins de trois ans (sur le marché secondaire) était compatible avec le mandat" de la banque centrale, ont pointé les experts de Commerzbank.
Par ailleurs, les conséquences de la tempête tropicale Isaac, qui avait provoqué la semaine dernière la fermeture de 509 plateformes de production dans le golfe du Mexique, une région concentrant plus de 20% de l'offre pétrolière et 45% de la capacité de raffinage de brut, continuaient de peser.
"Les pertes de production de brut (liées à Isaac) sont d'environ 9,8 millions de barils", a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, citant des chiffres du département de l'Energie (DoE). "Et la production n'est toujours pas revenue à son niveau d'avant la tempête, (...) environ 12% des plateformes restant évacuées et quatre raffineries étant toujours fermées", soit 4,4% de la capacité de raffinage américaine, a souligné M. Lipow.
De fait, les courtiers anticipaient une forte chute hebdomadaires des stocks cette semaine, "ce qui devrait soutenir les prix" en ce début de semaine, a noté John Kilduff.
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(AWP / 04.09.2012 16h04)