Le brut s'envole, dopé par la baisse du dollar avant la Fed
Vers 13H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre progressait de 1,73 dollar, à 96,35 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les courtiers ont débuté la séance à New York les yeux rivés sur le discours du président de la Fed, Ben Bernanke, qui doit s'exprimer à partir de 14H00 GMT au cours d'un séminaire de politique monétaire organisé par la branche de Kansas City de la Fed à Jackson Hole (Wyoming, centre des Etats-Unis)
Les marchés espèrent que le patron de l'institution y donnera le signal d'un assouplissement monétaire à venir, comme il l'avait fait en 2010 et, à mots couverts, en 2011.
Dans ce contexte, " on observe une hausse des marchés actions (...) et une forte baisse du dollar qui tire à la hausse les prix du brut", a noté Rich Ilczyszyn, de iiTrader. Un troisième programme d'achats d'obligations se traduirait par une dilution de la valeur de la devise américaine, qui rendrait plus attractifs les achats de brut pour les acheteurs munis d'autres devises.
En outre, la perspective d'une action de l'institution stimulaient les achats d'actifs jugés plus risqués comme les matières premières.
Or, "la cote est très politique aujourd'hui", a observé le courtier de iiTrader.
"Si le camp du (président des Etats-Unis, Barack) Obama a le sentiment que (le candidat républicain à l'élection présidentielle américaine) Mitt Romney est en train de prendre de l'avance dans la course après son investiture officielle (jeudi soir), il est possible que cela pousse la Fed à devenir plus offensive", a-t-il estimé.
De ce fait, "les courtiers parient sur le fait que la Fed va aller dans le sens de plus d'assouplissement pour donner un coup de pouce aux marchés, et un coupe de pouce à la campagne de M. Obama", a-t-il estimé.
En revanche, les craintes que la tempête tropicale Isaac, devenu brièvement un ouragan en début de semaine, n'endommage les installations pétrolières dans le golfe du Mexique qui concentre plus de 20% de l'offre pétrolière du pays et 45% de la capacité de raffinage de brut, se dissipaient largement vendredi.
"L'industrie pétrolière semble s'en être sortie sans grands dommages", ont ainsi noté les experts de Commerzbank.
Enfin, avant un week-end prolongé pour cause de jour férié sur les marchés lundi, "les courtiers soldent leurs positions à la baisse", a expliqué M. Ilczyszyn, de peur qu'un événement susceptible de doper les cours se produise au cours de ces trois jours de congés.
tt
(AWP / 31.08.2012 15h50)