Asie: le brut recule après appel du G7 aux pays producteurs (95,96 USD)
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre cédait 37 cents à 95,96 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour la même échéance glissait de 36 cents, à 112,22 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.
Les ministres des finances du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon) ont appelé mardi les pays pétroliers à "augmenter leur production pour satisfaire la demande".
Ils ont également indiqué dans leur communiqué qu'ils se "tenaient prêts" à faire appel à l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui représente les intérêts des pays consommateurs, pour prendre les mesures "appropriées" afin de s'assurer que le marché est bien approvisionné.
Ce dernier point laisse à penser que certains de ces pays, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne notamment, pourraient puiser dans leurs réserves stratégiques, confirmant des informations parues dans la presse américaine ces derniers jours et apaisant les craintes d'un manque de brut.
Porté par la conjugaison de divers facteurs économiques et géopolitiques, le baril de brut se maintient autour de 100 dollars depuis plusieurs semaines.
Il a clôturé mardi à New York à 96,3 dollars contre 77,7 dollars le 28 juin, son plus bas niveau de l'année. Le baril de Brent a fini mardi à 112,6 dollars contre un plus bas de 89,2 dollars le 21 juin.
L'appel du G7 aux pays producteurs est toutefois quelque peu tardif, affirme Justin Harper, analyste chez Ig Markets, les marchés tablant sur une demande modérée en or noir au second semestre qui doit logiquement ralentir la hausse des cours.
Les prix du brut se détendaient également mercredi grâce à l'exctinction de l'incendie de la principale raffinerie du Venezuela, au terme de plus de trois jours de combat contre les flammes. La raffinerie de Amuay fait partie du Centre de raffinage Paraguana (CRP), dont la capacité totale était de 955.000 barils par jour.
Les investisseurs scrutaient enfin la course de la tempête tropicale Isaac qui s'est transformée en ouragan mardi et se dirigeait droit vers La Nouvelle-Orléans.
Environ 93% de la production de pétrole brut est à l'arrêt dans le golfe du Mexique et 8 raffineries ont décidé de fermer ou de réduire leur activité avant l'arrivée de l'ouragan Isaac, selon un rapport de situation publié mardi par le département de l'Energie (DoE).
Isaac pourrait faire tomber les réserves américaines et doper les prix de l'or noir, par ailleurs soutenus par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et la fermeture de plate-formes en mer du Nord pour maintenance.
Le département américain de l'Energie doit diffuser mercredi son relevé hebdomadaire de stocks de brut. Au cours des quatre dernières semaines, les réserves ont reculé de près de 20 millions de baril, après avoir atteint un plus haut en 22 ans début juillet.
fah
(AWP / 29.08.2012 06h24)