Ouverture en hausse à New York, soutenu par la tempête Isaac
Vers 13H20 GMT, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre gagnait 68 cents à 96,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours sont soutenus par "l'arrivée imminente de la tempête Isaac", a indiqué James Williams, analyste à WTRG Economics.
Isaac pourrait se transformer en ouragan "dans la journée" en approchant des côtes de la Louisiane (sud des Etats-Unis) et ses vents forcir avant d'atteindre La Nouvelle-Orléans, a précisé le Centre national des ouragans (NHC) dans son bulletin de 12H00 GMT.
La tempête se situait alors à 170 kilomètres au sud de l'embouchure du fleuve Mississippi et se déplaçait vers le nord-ouest.
"L'impact de cet ouragan sur les prix est négligeable comparé à la plupart des ouragans", a toutefois ajouté M. Williams. "L'une des raisons est que la production de pétrole dans le golfe du Mexique représente désormais une plus faible portion de la production totale des Etats-Unis."
"Les capacités de production affectées par Isaac sont d'environ 1,1 million de barils par jour, sur une production totale de 6,3 millions de barils par jour. Lors du précédent ouragan majeur, la production américaine était de 5 millions", a souligné l'analyste.
Selon un rapport de situation publié lundi par le département de l'Energie (DoE), les suspensions de production représentaient précisément à la mi-journée lundi 1,08 million de barils de pétrole brut par jour, soit environ 78% de la production de pétrole brut de la région.
Par ailleurs, "les vents ne sont pas aussi forts donc nous n'anticipons pas beaucoup de dégâts sur les plateformes" de production, a souligné M. Williams. "Selon les prévisions, Isaac sera seulement un ouragan de catégorie 1 (la plus faible catégorie, ndlr) quand il arrivera sur terre", ont souligné les analystes de Commerzbank.
Il semble de plus que les spéculations sur un recours aux réserves stratégiques du pays pour approvisionner le marché en brut, qui permettraient de faire baisser des cours jugés trop élevés, "ne vont pas se concrétiser", a souligné l'analyste Matt Smith de Summit Energy.
Cette perspective avait contribué lundi à provoquer un léger repli des cours du baril.
Outre le golfe du Mexique, les opérateurs continuaient de surveiller l'évolution de la situation dans la principale raffinerie pétrolière du Venezuela, ravagée depuis samedi par un incendie déclenché par une explosion.
jq
(AWP / 28.08.2012 15h50)