Le prix grimpe nettement, soutenu par les tensions au Moyen-Orient
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 104,10 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, bondissant de 2,46 dollars par rapport à la clôture de la veille.
Il a grimpé vers 16H50 GMT jusqu'à 104,52 dollars, son plus haut niveau depuis fin septembre 2008.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars progressait quant à lui de 1,18 dollar à 85,50 dollars.
Le vent de contestation qui a provoqué la chute du président égyptien Hosni Moubarak, gagnait mercredi la Libye après avoir touché Bahreïn, le Yémen et l'Iran où la situation reste tendue.
Les cours du baril "restaient largement portés par cette propagation du mouvement de contestation à travers le Moyen-Orient", alors que l'Iran et la Libye, deux importants exportateurs de pétrole, "se trouvent désormais eux-aussi en difficulté", relevait Michael Hewson, de CMC Markets.
Selon l'Agence internationale de l'Energie (AIE), la Libye produisait en janvier 1,58 million de barils par jour (mbj), tandis que la production de l'Iran s'élevait à 3,66 mbj.
En fin d'échanges européens, les prix ont bondi de plus d'un dollar en quelques minutes, atteignant leur plus haut niveau depuis plus de deux ans à Londres, après l'annonce par Israël que l'Iran envoyait deux navires de guerre avait envoyé deux navires de guerre en Méditerranée via le canal de Suez.
"Cette annonce du ministre israélien des Affaires étrangères attise les inquiétudes, déjà vives, sur la situation du Proche et Moyen-Orient", réagissait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
"Il y a le risque que, en cas de troubles ou de fermetures du canal de Suez, une perturbation des approvisionnements de brut, ce qui pousserait les prix du baril encore bien plus haut", soulignait-elle.
Le canal de Suez, et l'oléoduc Sumed (Suez-Méditerranée) qui traverse l'Egypte, sont deux routes stratégiques pour l'acheminement du brut pompé dans les pays du Golfe.
Plus tôt dans la séance, les cours du pétrole avaient déjà accru leurs gains grâce à aux chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), accueillis favorablement par les opérateurs.
Les stocks de pétrole brut aux Etats-Unis ont ainsi augmenté pour la cinquième semaine consécutive, mais de façon moins importante qu'attendu, avec une progression de 900'000 barils, alors que les analystes tablaient sur un bond de 1,7 million de barils.
Les stocks d'essence ont eux aussi enregistré une progression limitée, de 200'000 barils, tandis que les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) chutaient de 3,1 millions de barils, un repli bien plus prononcé qu'attendu.
"Le DoE a rapporté une hausse des stocks de brut et d'essence moins forte que ce qui était craint, mais le fort recul de la cadence des raffineries était de nature à nourrir les craintes sur la solidité de la demande", tempérait Myrto Sokou.
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(AWP/16 février 2011 18h35)