En hausse, soutenu par les espoirs d'une intervention de la Fed
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en octobre valait 116,13 dollars, en hausse de 1,22 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 46 cents à 97,72 dollars, après s'être hissé vers 07H15 GMT à 98,29 dollars, un sommet depuis le 4 mai.
Publiées mercredi, "les minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed ont renforcé les espoirs de voir la banque centrale intervenir" pour soutenir une économie américaine à la peine, soulignait David Morrison, analyste du courtier GFT Markets.
Les dirigeants de l'institution ont ainsi indiqué ne pas exclure d'augmenter "sous peu" leur soutien à l'économie américaine si le ralentissement de l'économie persistait.
"Ces attentes renforcées de (nouvelles) mesures de stimulus aux Etats-Unis continuent de porter les prix de l'ensemble des matières premières", également "aidés par l'affaiblissement persistant du dollar", observait de son côté Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.
Un éventuel assouplissement monétaire de la Fed pourrait se traduire par de nouvelles injections de liquidités dans l'économie, une mesure susceptible de stimuler les achats de matières premières, mais aussi de diluer la valeur du dollar, contribuant à rendre plus intéressants les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Les opérateurs sont cernés de nouvelles renforçant les attentes d'assouplissement monétaire" de la part des banques centrales des principaux pays consommateurs de brut (les Etats-Unis, mais aussi la Chine) pour soutenir leurs économies, ajoutait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
Ainsi, les marchés ne semblaient guère refroidis par l'annonce d'une nouvelle contraction, pour le neuvième mois consécutif, de l'activité manufacturière en Chine, selon un indicateur provisoire publié jeudi par la banque HSBC.
Cet indicateur morose "rend la perspective de mesures de relance (par la banque centrale chinoise) encore plus probable", des mesures qui seraient susceptibles de doper la demande pétrolière du géant asiatique, deuxième consommateur de brut dans le monde, estimait M. Varga.
"Les prix du baril avaient reçu un autre coup de pouce" mercredi, "avec les chiffres encourageants du rapport hebdomadaire" du département américain de l'Energie (DoE), rappelait M. Varga.
Ainsi, le DoE a fait état d'une baisse inattendue, de 5,4 millions de barils, des réserves américaines de brut lors de la semaine achevée le 17 août, des chiffres de nature à rassurer sur la vigueur de la consommation énergétique des Etats-Unis, le pays le plus gourmand en brut de la planète.
Sur le front de l'offre, les investisseurs surveillaient par ailleurs jeudi la tempête tropicale Isaac au large des Antilles, qui pourrait se transformer en ouragan d'ici à vendredi selon les autorités météorologiques américaines, et dont la trajectoire pourrait menacer les installations pétrolières du Golfe du Mexique.
ds
(AWP / 23.08.2012 18h16)