Le brut continue de grimper, toujours porté par les minutes de la Fed
Vers 10H20 GMT (12H20 HEC) le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en octobre valait 116,27 dollars, en hausse de 1,36 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 77 cents à 98,03 dollars, après s'être hissé vers 07H15 GMT à 98,29 dollars, un sommet depuis le 4 mai.
"Les cours du pétrole confortent leur gains de mercredi. A l'instar des prix de l'ensemble des matières premières, ils sont portés par les espoirs renforcés de (nouvelles) mesures de stimulus" aux Etats-Unis, "ainsi que par l'affaiblissement persistant du dollar", expliquait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.
Ainsi, "le marché s'est focalisé sur les minutes (de la dernière réunion) du comité de politique monétaire de la Fed", publiées mercredi, dans lequel les dirigeants de l'institution ont indiqué ne pas exclure d'augmenter "sous peu" leur soutien à l'économie américaine si le ralentissement de l'économie persistait, notait M. Pollard.
Cet éventuel assouplissement monétaire pourrait se traduire par de nouvelles injections de liquidités dans l'économie, une mesure susceptible de stimuler les achats de matières premières, mais aussi de diluer la valeur du dollar, contribuant à rendre plus intéressants les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
Outre les tensions persistantes au Moyen-Orient entretenant les inquiétudes sur l'offre mondiale d'or noir, "les opérateurs sont cernés de nouvelles renforçant les attentes d'assouplissement monétaire" de la part des banques centrales des principaux pays consommateurs de brut, les Etats-Unis, mais aussi la Chine, pour soutenir leurs économies à la peine, observait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.
Ainsi, les marchés ne semblaient guère refroidis par l'annonce d'une nouvelle contraction, pour le neuvième mois consécutif, de l'activité manufacturière en Chine, selon un indicateur provisoire publié jeudi par la banque HSBC.
Cet indicateur morose "rend la perspective de mesures de relance (par la banque centrale chinoise) encore plus probables", des mesures susceptible de doper la demande pétrolière du géant asiatique, deuxième consommateur de brut dans le monde, estimait M. Varga.
"Les prix du baril avaient reçu un autre coup de pouce" mercredi, "avec les chiffres encourageants du rapport hebdomadaire" du Département américain de l'Energie (DoE), rappelait M. Varga.
Ainsi, le DoE a fait état d'une baisse inattendue, de 5,4 millions de barils, des réserves américaines de brut lors de la semaine achevée le 17 août, des chiffres de nature à rassurer sur la vigueur de la consommation énergétique des Etats-Unis, le pays le plus gourmand en brut de la planète.
Ces stocks avaient déjà reculé de près de 14 millions de barils au cours des trois semaines précédentes, après avoir atteint un plus haut en 22 ans début juillet.
tt
(AWP / 23.08.2012 12h50)