Asie: en hausse dans l'espoir d'un geste des banques centrales
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre s'appréciait de 5 cents, à 95,89 USD dans les échanges matinaux, pour son premier jour de cotation à cette échéance, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance grimpait de 10 cents, à 114,74 USD.
"Les espoirs que la Banque centrale européenne agisse pour contenir la crise de la dette ont dopé les cours du brut et propulsé l'euro à un plus haut depuis sept semaines face au dollar", a noté la maison de courtage Phillip Futures.
Or un renchérissement de l'euro favorise les achats de brut libellés en dollars.
Avant une série d'entretiens cruciaux cette semaine sur la dette grecque entre dirigeants européens, les déclarations de l'Allemand Michael Meister, numéro deux du groupe parlementaire des députés conservateurs, le camp de la chancelière Angela Merkel, ont envoyé un signal positif aux marchés.
"Si par concessions on entend plus d'argent, notre réponse est sans équivoque: c'est non. (...) Mais je pense que des ajustements sont possibles à l'intérieur du cadre financier existant", a dit M. Meister au quotidien Die Welt.
Les courtiers ont par ailleurs été rassurés par le succès d'une émission obligataire espagnole. Madrid a emprunté 4,515 milliards d'euros à 12 et 18 mois, profitant de taux d'intérêt en forte baisse, désormais proches des 6%, à 6,21%.
"Le fait de sortir de la zone de danger ne signifie pas automatiquement qu'on se retrouve sur le chemin de la croissance et de la prospérité. Au mieux, une récession modérée et une croissance nulle attendent la zone euro", a cependant prévenu l'analyste Justin Harper chez IG Markets à Singapour.
Outre la BCE, les marchés attendent également un assouplissement de la politique monétaire aux Etats-Unis pour soutenir une économie chancelante et une baisse des taux d'intérêt de la part de la Banque centrale de Chine.
La hausse des cours était enfin alimentée à Londres par l'approche d'opérations de maintenance sur de nombreuses plateformes de la mer du Nord -- une région déjà pénalisée en juillet par une grève des ouvriers norvégiens du secteur.
Mardi, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre, dont c'était le dernier jour de cotation à cette échéance, avait gagné 43 cents, à 96,40 dollars, à son niveau le plus élevé depuis le 10 mai, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre avait gagné 94 cents, à 114,64 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
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(AWP / 22.08.2012 06h29)