Le brut monte, dans un marché sans élan mais aidé par un dollar affaibli
Vers 10H25 GMT (12H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en octobre valait 114,39 dollars, en hausse de 69 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre gagnait de 57 cents à 96,54 dollars, après s'être hissé à 96,76 dollars, son niveau le plus élevé depuis le 11 mai.
"La perspective d'une baisse à court terme de la production en mer du Nord, en raison de périodes de maintenance" sur les plateformes de la région, ainsi que la montée des tensions géopolitiques au Moyen-Orient "apportent toujours un soutien aux cours du baril", estimaient les experts de JBC Energy.
Outre la montée des tensions entre Israël et l'Iran, les opérateurs continuaient de surveiller la situation en Syrie, les Etats-Unis ayant évoqué lundi pour la première fois une intervention militaire dans le pays si Damas sortait ses armes chimiques contre l'opposition au régime.
Les prix du baril étaient par ailleurs aidés mardi par un fléchissement du dollar face à un euro revigoré par un optimisme prudent sur la zone euro, les opérateurs s'interrogeant toujours sur une possible intervention de la Banque centrale européenne (BCE) pour enrayer l'envolée des taux d'emprunt des pays en difficulté de l'Union monétaire.
Un affaiblissement du billet vert rend plus attractifs les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Le marché avait été soutenus lundi en séance par un article du journal allemand Der Spiegel affirmant que la BCE étudiait la possibilité d'acheter des obligations des pays en difficulté de la zone euro afin d'empêcher leurs taux d'emprunt de dépasser un certain niveau prédéfini, une perspective cependant jugée "très problématique" par le ministère des Finances allemand.
"Les prix du pétrole fluctuent toujours dans des faibles volumes d'échanges" en l'absence de nombreux opérateurs pour la période estivale, observait par ailleurs Olivier Jakob, analyste du cabinet suisse Petromatrix.
"Il y a encore une nette prime de risque alimentée par les tensions géopolitiques" mais "les spéculations sur un recours (par les Etats-Unis) à leurs réserves stratégiques de brut pour alimenter le marché atténue quelque peu" les inquiétudes du marché, estimait M. Jakob.
Par ailleurs, les investisseurs restaient sur leurs gardes avant la publication mercredi des minutes du dernier comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), en quête d'indices sur de nouvelles mesures susceptibles de stimuler l'économie du premier consommateur mondial de pétrole.
tt
(AWP / 21.08.2012 12h55)