Le brut sans direction en Asie (95,89 USD)
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre perdait 8 cents à 95,89 USD dans les échanges matinaux, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre grimpait de 19 cents, à 113,89 USD.
Les prix de l'or noir étaient "mitigés parce que les investisseurs s'inquiètent de la capacité de la BCE (Banque centrale européenne) à régler la crise de la dette en zone euro, tandis que le resserrement de l'offre en mer du Nord et les tensions au Moyen-Orient limitent les pertes", a noté la maison de courtage Phillip Futures.
Les marchés d'actions et les cours du brut avaient été portés lundi en séance par un article du journal allemand Der Spiegel affirmant que la BCE étudiait la possibilité d'acheter des obligations des pays en difficulté de la zone euro afin d'empêcher leurs taux d'emprunt de dépasser un certain niveau.
Mais le ministère allemand des Finances a vite douché ces attentes, estimant une telle action "d'un point de vue théorique, très problématique".
Le gouvernement allemand s'est par ailleurs évertué à faire retomber les attentes avant la visite prévue à Berlin du président français François Hollande, jeudi, et du Premier ministre grec Antonis Samaras, vendredi.
Les opérateurs se tournaient vers les Etats-Unis, attendant la publication mercredi des minutes du dernier comité de politique monétaire de la banque centrale américaine, dont ils espèrent de nouvelles mesures incitatives pour stimuler l'activité du premier consommateur mondial de pétrole.
Du côté des facteurs haussiers, les analystes pointent la baisse de production de pétrole en mer du Nord, en raison de la fermeture pour des opérations de maintenance annuelle de nombreuses plateformes, qui soutiennent les cours du Brent, ainsi que les tensions géopolitiques toujours vives au Moyen-Orient.
Le scénario d'une guerre lancée par Israël contre l'Iran et ses installations nucléaires, évoqué la semaine dernière par les médias israéliens, continuait à inquiéter les courtiers.
Téhéran, visé par des sanctions internationales, nie que son programme nucléaire ait des visées militaires, mais menace également toujours de fermer le détroit d'Ormuz qu'il contrôle et par lequel transite un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.
Lundi, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre avait cédé 4 cents à 95,97 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre avait terminé à 113,70 dollars, quasi stable (-1 cent), sur l'Intercontinental Exchange (ICE).
tt
(AWP / 21.08.2012 06h23)