Le brut monte, dans un marché hanté par les tensions au Moyen-Orient
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en octobre valait 114,37 dollars, en hausse de 66 cents par rapport à la clôture de lundi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre gagnait 14 cents à 96,15 dollars, après s'être hissé vers 06H30 GMT à 96,53 dollars, son niveau le plus élevé depuis le 11 mai.
"Les prix se ressaisissaient quelque peu après leur baisse de vendredi", qui avait été notamment alimentée par des rumeurs faisant état d'une utilisation possible des Etats-Unis de leurs stocks stratégiques pour approvisionner le marché, soulignaient les analystes de Commerzbank.
Cependant, la directrice exécutive de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) Maria Van Der Hoeven a indiqué vendredi soir n'avoir pas été contactée à ce sujet par les autorités américaines et a estimé qu'un recours aux réserves stratégiques n'était actuellement pas justifié, selon des propos rapportés par l'agence Dow Jones Newswires.
"Ces commentaires de l'AIE ont donné un coup de pouce aux prix du baril, rappelant que le marché pétrolier mondial est actuellement suffisamment approvisionné", observaient les experts du cabinet viennois JBC Energy.
Par ailleurs, "les investisseurs continuent de miser sur une hausse des prix du pétrole, en raison des tensions grandissantes au Moyen-Orient", ajoutaient-ils.
Outre les violences en Syrie, les opérateurs s'inquiètent ainsi de l'évocation répétée par les médias israéliens du scénario d'une guerre que pourrait lancer Israël contre les installations nucléaires iraniennes dans les prochaines semaines.
Téhéran, visé par des sanctions internationales -- dont un embargo de l'Union européenne (UE) sur le brut iranien --, continue de nier que son programme nucléaire ait des visées militaires, mais menace également toujours de fermer le détroit d'Ormuz qu'il contrôle et par lequel transite un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.
Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a estimé dimanche que le principal problème du monde islamique restait l'existence d'Israël, qu'il a qualifié "tumeur cancéreuse", un terme employé à plusieurs reprises ces derniers jours par les dirigeants iraniens et condamné par les Occidentaux et les Nations unies.
Les investisseurs continuaient par ailleurs de surveiller la zone euro, alors que le Premier ministre grec Antonis Samaras doit rencontrer cette semaine la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande, et pourrait demander un rééchelonnement du plan d'austérité du pays.
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(AWP / 20.08.2012 13h00)