Le brut ouvre en hausse, la contestation s'étend au Moyen-Orient
Vers 14H20 GMT/15h20 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars s'échangeait à 84,87 dollars, en progression de 55 cents par rapport à la veille.
"Le marché réagit au développement des mouvements de contestation au Moyen-Orient qui se sont étendus à la Libye, un important producteur de pétrole", a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.
Les mouvements de contestation des régimes autoritaires au Moyen-Orient qui ont déjà provoqué la chute des présidents tunisien et égyptien, ont gagné la Libye après avoir touché Bahreïn, le Yémen et l'Iran où la situation reste tendue.
Selon les chiffres de l'agence américaine de l'Énergie, la production de pétrole brut de la Libye se montait à environ 1,8 million de barils par jour en 2009.
"S'il y avait une interruption dans l'offre, l'Europe serait presque immédiatement affectée. Les prix du Brent mènent le marché à la hausse, portant le reste du complexe pétrolier avec eux", a souligné Andy Lipow.
Le baril de Brent valait plus de 102 dollars mercredi, après s'être replié depuis son plus haut niveau en plus de deux ans la veille (104,30 dollars).
Les investisseurs attendaient par ailleurs les chiffres du département de l'Énergie sur l'état des stocks aux États-Unis.
Dans un marché où les réserves sont abondantes et qui s'attend à les voir encore augmentées cette semaine, les chiffres de l'API, l'association des producteurs américains, ont surpris.
Les statistiques de l'API ont en effet montré une baisse des stocks de brut contre toute attente, de 354'000 barils. Les investisseurs attendaient maintenant de confirmer ou infirmer cette tendance.
Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une nouvelle augmentation des réserves de brut, de 1,7 million de barils, mais aussi des stocks d'essence, de 1,2 million de barils.
rp
(AWP/16 février 2011 15h40)