Le brut en repli en Asie, gains dus aux tensions au Moyen-Orient
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre cédait 37 cents à 95,23 USD dans les échanges matinaux, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, abandonnait 67 cents à 114,60 USD pour son premier jour de cotation à cette échéance.
La conjugaison de bons indicateurs américains et la situation géopolitique au Moyen-Orient soutiennent les prix de l'or noir qui ont atteint cette semaine leur plus haut niveau depuis plus de trois mois.
Les investisseurs craignent le scénario d'une guerre que pourrait lancer Israël contre l'Iran et son programme nucléaire, évoqué quotidiennement en ce moment par les médias israéliens.
Selon ces informations, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre de la Défense Ehud Barak seraient favorables à une attaque israélienne contre les installations nucléaires iraniennes dans les prochaines semaines.
Téhéran, visé par des sanctions internationales - dont un embargo de l'Union européenne (UE) sur le brut iranien -, continue de nier que son programme nucléaire ait des visées militaires.
Mais il menace également toujours de fermer le détroit d'Ormuz qu'il contrôle et par lequel transite un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.
Seule puissance nucléaire --officieuse-- de la région, Israël considère que son existence serait menacée si Téhéran disposait de la bombe atomique.
Les cours ont été également stimulés par un recul plus important qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis, un signal rassurant sur la consommation énergétique du pays, 1er consommateur de pétrole dans le monde.
Selon le Département américain de l'Energie (DoE), les stocks de pétrole brut ont reculé de 3,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 10 août et les stocks d'essence, très surveillés lors de la période estivale des grands déplacements en voiture, ont enregistré un recul également bien plus fort que prévu, baissant de 2,4 millions de barils.
Par ailleurs, la capacité de l'Irak à augmenter sa production pétrolière à plus ou moins court terme, ce qui permettrait de faire baisser la pression sur les cours, est incertaine.
"Dans l'ensemble, nous restons sceptiques sur les perspectives de l'Irak de parvenir à augmenter significativement sa production compte tenu des signes accrus d'instabilité" dans le pays, a relevé la banque britannique Barclays dans une note.
L'Irak dispose de réserves pétrolières prouvées de 143,1 milliards de barils de pétrole pour une production de 3,2 millions de barils par jour.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre avait ainsi poursuivi sa nette avancée jeudi, se hissant de 1,27 dollar à 95,60 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à son plus haut niveau en clôture depuis le 11 mai.
Le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre avait terminé en hausse de 65 cents par rapport à la clôture de mercredi, à 116,90 dollars, son plus haut niveau en clôture depuis le 2 mai.
rp
(AWP / 17.08.2012 06h30)