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Prix divergents, le marché digère des indicateurs américains contrastés

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole divergeaient jeudi en fin d'échanges européens, se repliant à Londres mais grimpant à New York à un nouveau sommet depuis plus de trois mois, dans un marché sans grand volume qui digérait une série d'indicateurs économiques américains contrastés.

Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre, dont le contrat expire ce jeudi, valait 116,08 dollars, en baisse de 18 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait en revanche 1,01 dollar, à 95,34 dollars, son plus haut niveau depuis le 15 mai.

Si les permis de construire aux Etats-Unis ont grimpé en juillet, le marché digérait d'autres statistiques américaines moins encourageantes, comme une nouvelle hausse des inscriptions au chômage la semaine dernière, un fléchissement en juillet des mises en chantier de logements et un nouveau repli de l'activité manufacturière de la région de Philadelphie.

Le marché new-yorkais restait néanmoins soutenu par l'annonce mercredi d'un recul bien plus prononcé qu'attendu des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis, observait David Morrison, analyste du courtier GFT Markets.

Le département américain de l'Energie (DoE) avait fait état mercredi d'un recul de 3,7 millions de barils des stocks de pétrole brut du pays lors de la semaine achevée le 10 août, un repli deux fois plus prononcé que celui escompté par les analystes.

Les cours sont également aidés par des déclarations du Premier ministre chinois Wen Jiabao, qui a affirmé mercredi que le pays atteindrait ses objectifs économiques pour l'année 2012, notamment une croissance d'au moins 7,5%, ajoutait M. Morrison.

Ces propos ont renforcé les espoirs de voir la banque centrale chinoise annoncer de nouvelles mesures pour soutenir l'économie, ce qui pourrait stimuler la demande énergétique du pays, deuxième consommateur de brut, expliquait-il.

De son côté, le cours du Brent pour livraison en septembre, dont c'est le dernier jour de cotation, reprenait quelque peu son souffle après s'être hissé mercredi à 116,72 dollars à Londres, son plus haut niveau depuis le 3 mai, et réduisait ainsi l'écart avec le WTI new-yorkais.

La différence entre les deux prix de référence a enregistré mercredi son niveau le plus important depuis dix mois, à plus de 22 dollars.

Toutefois, le Brent devrait demeurer solidement soutenu par les inquiétudes sur une baisse de la production en mer du Nord à un niveau potentiellement historiquement bas en septembre, en raison de périodes de maintenance à court terme sur les plateformes de la région, estimait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

Les tensions persistantes au Moyen-Orient continuaient par ailleurs de soutenir le marché du pétrole, les investisseurs surveillant la situation en Syrie et s'inquiétant des spéculations, notamment dans la presse israélienne, sur des frappes aériennes d'Israël sur des installations nucléaires de l'Iran.

Téhéran, visé par des sanctions internationales -- dont un embargo de l'Union européenne (UE) sur le brut iranien --, continue de nier que son programme nucléaire ait des visées militaires, mais menace également toujours de fermer le détroit d'Ormuz qu'il contrôle et par lequel transite un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.

ds



(AWP / 16.08.2012 18h45)


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