LE brut oscille autour de l'équilibre après ses sommets de la veille
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre, dont le contrat expire ce jeudi, valait 116,37 dollars, en hausse de 12 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 12 cents, à 94,21 dollars.
Le Brent s'était hissé mercredi jusqu'à 116,72 dollars à Londres, son plus haut niveau depuis le 3 mai, tandis que le dollar touchait 94,90 dollars, un sommet depuis le 15 mai, après l'annonce d'une baisse plus forte qu'attendu des stocks de brut aux Etats-Unis, un signal rassurant sur la consommation énergétique du pays.
Selon le rapport du Département américain de l'Energie (DoE) publié mercredi, les stocks de pétrole brut ont ainsi reculé de 3,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 10 août, un recul deux fois plus prononcé que celui escompté par les analystes.
"Ces chiffres ont largement contribué à tirer vers le haut les prix du brut", même si les opérateurs ont tout de même été déçus par un léger gonflement des stocks de brut à Cushing (Oklahoma), principal terminal pétrolier des Etats-Unis, observaient les experts de Commerzbank.
Ainsi, cette hausse des réserves de Cushing, qui abritent le brut texan servant de référence au marché new-yorkais, "a mis un peu de pression sur le cours du WTI" américain, contribuant à creuser l'écart avec le Brent londonien échangé à Londres, indiquait-on chez Commerzbank.
Cet écart entre les deux prix de référence dépassait jeudi les 22 dollars, un niveau plus vu depuis dix mois.
Par ailleurs, le Brent restait de son côté "soutenu solidement par les inquiétudes sur une baisse de la production en mer du Nord à un niveau potentiellement historiquement bas en septembre, en raison de périodes de maintenance" à court terme sur les plateformes de la région, soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
"Les échanges sur le Brent devraient être assez nerveux (ce jeudi), comme c'est le dernier jour de cotation du contrat (pour livraison en) septembre", ajoutait-il.
Les tensions persistantes au Moyen-Orient continuaient par ailleurs de soutenir le marché du pétrole, les investisseurs surveillant la situation en Syrie et s'inquiétant des spéculations, notamment dans la presse israélienne, sur des frappes aériennes d'Israël sur des installations nucléaires de l'Iran.
Téhéran, visé par des sanctions internationales -- dont un embargo de l'Union européenne (UE) sur le brut iranien --, continue de nier que son programme nucléaire ait des visées militaires, mais menace également toujours de fermer le détroit d'Ormuz qu'il contrôle et par lequel transite un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.
rbl
(AWP / 16.08.2012 12h36)