Le brut termine au plus haut depuis mi-mai, après le recul des stocks US
(reprise de la veille)
New York - Les prix du pétrole ont terminé en hausse à New York mercredi, atteignant leur plus haut niveau depuis mi-mai, portés par une baisse plus forte qu'attendu des stocks de brut la semaine dernière aux Etats-Unis, le premier consommateur mondial d'or noir.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre a gagné 90 cents par rapport à la clôture mardi, à 94,33 dollars, soit son plus haut niveau depuis le 15 mai. Le WTI avait alors clôturé à 94,70 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) pour la même échéance a aussi progressé, de 2,16 dollars par rapport à la clôture de mardi, terminant à 116,25 dollars.
Les prix "ont augmenté au vu des stocks particulièrement bas", a noté l'analyste John Kilduff, d'Again Capital.
Selon les chiffres hebdomadaires du département américain de l'Energie (DoE) publiés mercredi, les stocks de pétrole brut ont reculé de 3,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 10 août pour s'établir à 366,2 millions de barils, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur un repli de 1,9 million de barils.
Les stocks de brut avaient déjà reculé de plus de 10 millions de barils au cours des deux semaines précédentes, entamant un fort mouvement de baisse, après avoir atteint un plus haut en 22 ans début juillet.
Les stocks d'essence, très surveillés lors de la période estivale des grands déplacements en voiture, ont surtout enregistré une baisse plus forte que prévu, reculant de 2,4 millions de barils contre 1,7 million attendus.
"Les craintes continues relatives à l'offre d'essence ont particulièrement participé à la hausse des prix du brut", a noté l'analyste John Kilduff, d'Again Capital.
Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont pour leur part légèrement augmenté, de 700'000 barils alors que les analystes tablaient sur un recul de 500'000 barils.
Les cours ont aussi été entraînés à la hausse par la progression du baril de Brent de la mer du Nord, toujours sous pression d'"inquiétudes sur la production", a noté M. Kilduff.
Ces craintes étaient alimentées par la fermeture de nombreuses plateformes en mer du Nord, pour des opérations de maintenance annuelle, ainsi que par les tensions géopolitiques toujours vives au Moyen-Orient, ont observé les analystes du cabinet viennois JBC Energy.
Les spéculations, notamment dans la presse israélienne, sur des frappes aériennes d'Israël sur des installations nucléaires de l'Iran continuent par ailleurs à soutenir les cours du pétrole depuis plusieurs jours.
L'Iran continue de nier que son programme nucléaire ait des visées militaires, mais menace également toujours de fermer le détroit d'Ormuz qu'il contrôle et par lequel transite un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.
rp
(AWP / 16.08.2012 06h21)