Le brut rebondit, le marché attend les chiffres des stocks américains
Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril s'échangeait à 102,45 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, grimpant de 81 cents par rapport à la clôture de la veille.
Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars progressait de 85 cents à 84,90 dollars.
Le prix du Brent, après être monté à Londres lundi à son plus haut niveau depuis plus de deux ans (104,30 dollars), avait lâché 1,44 dollar mardi, "trébuchant de ses récents sommets alors que les inquiétudes géopolitiques s'apaisaient quelque peu", soulignait Andrey Kryuchenkov, de VTB Capital.
Les opérateurs continuaient cependant de surveiller la situation, alors que des manifestations au Yémen, à Bahreïn et en Iran --deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)-- font redouter une propagation du mouvement de contestation égyptien.
"Mais, aujourd'hui, l'attention du marché va se focaliser sur les fondamentaux (de l'offre et de la demande), avec la publication des chiffres hebdomadaires" du Département américain de l'Energie (DoE), précisait M. Kryuchenkov.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une nouvelle hausse, de 1,7 million de barils, des réserves de brut des Etats-Unis.
Ils s'attendent par ailleurs à une progression de 1,2 million de barils des stocks d'essence et à un recul de 700.000 barils des produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole).
Les stocks de Cushing (Oklahoma, sud), principal centre de stockage du pays où est entreposé le brut texan (WTI), "seront tout particulièrement observés, car ils restent proches de leurs niveaux records", alors qu'"encore plus de brut du Canada arrive à Cushing", après la mise en place d'un nouvel oléoduc, expliquait Andrey Kryuchenkov.
Ces stocks proches de la saturation pèsent sévèrement sur le prix du WTI coté sur la place new-yorkaise, qui enregistre un écart historique avec le Brent échangé à Londres.
De son côté, le Brent "continue d'être tiré vers le haut par la détérioration de la production en mer du Nord, alors que la demande de brut dans la région reste robuste, ce qui devrait entretenir la différence entre les deux prix de référence des marchés pétroliers", estimaient les experts de Commerzbank.
sm
(AWP/16 février 2011 12h42)