Le brut termine en hausse à New York, porté par de bons chiffres US
(reprise de la veille)
New York - Les prix du pétrole ont terminé en hausse à New York mardi, portés par de meilleures perspectives pour la croissance économique mondiale et par l'anticipation d'un recul des stocks de brut de pétrole aux Etats-Unis.
Le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre a gagné 70 cents par rapport à la clôture lundi, à 93,43 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) pour la même échéance a aussi progressé, de 43 cents par rapport à la clôture de lundi, terminant à 114,03 dollars.
Les cours du brut new-yorkais ont été aidés par des indicateurs rassurants sur la vigueur de la reprise économique des Etats-Unis, a indiqué Jim Ritterbusch, analyste de Ritterbusch and Associates.
Selon des chiffres publiés mardi par le département du Commerce, les ventes au détail sont reparties à la hausse aux Etats-Unis en juillet après s'être repliées pendant trois mois consécutifs, laissant espérer un rebond de la consommation des ménages. Les prix à la production ont aussi poursuivi en juillet le léger rebond entamé en juin.
Les courtiers ont également été confortés par "des indicateurs macroéconomiques qui restent positifs en Europe", a ajouté M. Ritterbusch.
La croissance française est restée nulle par rapport au trimestre précédent et n'a atteint en Allemagne que 0,3%, mais ces chiffres sont supérieurs à ce qui était attendu.
La hausse des prix de l'or noir est aussi portée "par l'anticipation d'une nouvelle baisse des stocks de pétrole", a indiqué Andy Lipow, analyste à Lipow Oil Associates.
Le département américain de l'Energie (DoE) doit publier ses chiffres hebdomadaires mercredi. La semaine dernière, l'administration avait annoncé une baisse quatre fois plus forte qu'attendu par les analystes.
Les cours du brut sont par ailleurs "influencés par un haut niveau de maintenance en mer du Nord", a ajouté l'expert.
De nombreuses plateformes en mer du Nord connaîtront cet été des périodes d'interruption d'activité pour maintenance annuelle entraînant ainsi une perte de production.
Le regain de tensions au Moyen-Orient participe également à la montée des prix.
La presse israélienne multiplie les spéculations quant à une éventuelle frappe de l'Etat hébreu sur les installations nucléaires de l'Iran.
De son côté, l'Iran continue de nier que son programme nucléaire ait des visées militaires.
Téhéran menace également toujours de fermer le détroit d'Ormuz qu'il contrôle et par lequel transite un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.
rp
(AWP / 15.08.2012 06h21)