Toujours en petite hausse, porté par des inquiétudes sur l'offre
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre, valait 113,61 dollars, en hausse de 1 cent par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 59 cents, à 93,32 dollars.
Le prix du baril de Brent est monté lundi à 115,11 dollars, son niveau le plus élevé depuis début mai, et restait porté mardi par "une baisse de 17% de la production en mer du Nord attendue en septembre et l'escalade des tensions au Proche et Moyen Orient", commentaient les analystes de Commerzbank.
De nombreuses plateformes en mer du Nord connaîtront cet été des périodes d'interruptions d'activité pour maintenance annuelle entraînant ainsi une perte de production.
Par ailleurs, les tensions au Moyen-Orient alimentaient des inquiétudes sur l'offre de brut de la région.
La presse israélienne multiplie les spéculations quant à une éventuelle frappe de l'Etat hébreu sur les installations nucléaires de l'Iran.
De son côté, l'Iran continue de nier que son programme nucléaire ait des visées militaires.
Téhéran menace également toujours de fermer le détroit d'Ormuz qu'il contrôle et par lequel transite un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.
Les Etats-Unis ont réaffirmé lundi leur volonté de poursuivre les efforts diplomatiques afin de trouver une solution au dossier iranien avec les grandes puissances, à savoir les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni, Russie) plus l'Allemagne.
De plus, "l'Egypte est redevenu un point critique après que le nouveau président a écarté le puissant ministre de la Défense et chef de l'armée dans ce pays (...) important pour le trafic pétrolier du fait du canal de Suez", qui relie la mer Rouge et la mer Méditerranée, relevait-on chez Commerzbank.
Les espoirs de voir les banques centrales de par le monde, et surtout en Chine, "fournir quelque sorte de stimulus pour une croissance économique mondiale à la peine continuaient également de soutenir les cours", commentait Phil Flynn, analyste du courtier Price Futures Group.
En effet de telles mesures se traduisent par des injections de liquidités qui stimulent les investissements dans les valeurs jugées à risque comme les matières premières.
Les cours du brut new-yorkais étaient de leur côté aidés par des chiffres rassurants sur la vigueur de la reprise économique des Etats-Unis, notamment un rebond plus marqué que prévu des ventes de détails en juillet.
jq
(AWP / 14.08.2012 18h30)