Le brut ouvre en hausse à New York, porté par des craintes sur l'offre
Vers 13H25 GMT (15h25 HEC), le "light sweet crude" (WTI) pour livraison en septembre s'échangeait à 93,43 dollars, en hausse de 70 cents par rapport à lundi.
La hausse des prix de l'or noir est portée "par l'anticipation d'une nouvelle baisse des stocks de pétrole", a indiqué Andy Lipow, analyste à Lipow Oil Associates. Le département américain de l'Energie (DoE) doit publier ses chiffres hebdomadaires mercredi. La semaine dernière, l'administration avait annoncé une baisse quatre fois plus forte qu'attendu par les analystes.
Les cours du brut sont aussi "influencés par un haut niveau de maintenance en mer du Nord", a ajouté l'expert.
De nombreuses plateformes en mer du Nord connaîtront cet été des périodes d'interruptions d'activité pour maintenance annuelle entraînant ainsi une perte de production.
Le regain de tensions au Moyen-Orient participe également à la montée des prix.
"La multiplication des déclarations d'Israël sur des frappes préventives contre l'Iran" font craindre que la situation "ne dégénère en un conflit qui affecte l'offre" de brut dans la région, a souligné M. Lipow.
La presse israélienne multiplie les spéculations quant à une éventuelle frappe de l'Etat hébreu sur les installations nucléaires de l'Iran.
De plus, "l'Egypte est redevenu un point critique après que le nouveau président a écarté le puissant ministre de la Défense et chef de l'armée dans ce pays (...) important pour le trafic pétrolier du fait du canal de Suez", qui relie la mer Rouge et la mer Méditerranée, relevait-on chez Commerzbank.
Par ailleurs, "une croissance faible dans la zone euro mais en ligne avec les attentes et les données chinoises" maintiennent les prix élevés "dans l'espoir que la Chine ou tout autre pays va apporter un soutien à une économie mondiale qui bat de l'aile", a estimé de son côté l'analyste Phil Flynn, de Price Futures Group.
Selon une première estimation publiée mardi par l'office européen de statistiques Eurostat, le Produit intérieur brut de la zone euro a reculé de 0,2% au deuxième trimestre après avoir stagné au trimestre précédent (0%) mais cette contraction était attendue.
rbl/rp
(AWP / 14.08.2012 15h41)