Le brut monte, aidé par l'inflation chinoise et les craintes sur l'offre
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre, valait 112,67 dollars, en hausse de 53 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 38 cents, à 93,73 dollars.
Après s'être hissés mercredi jusqu'à 113,27 dollars à Londres et 94,72 dollars à New York, des niveaux plus vus depuis près de trois mois, les cours du baril évoluaient en petite progression jeudi, dans un volume d'échanges toujours très modéré en raison des congés estivaux de nombreux opérateurs.
"Dans l'ensemble, les inquiétudes sur des perturbations de l'offre mondiale de brut tirent le marché vers le haut", observait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital, pointant les interruptions à court terme de nombreuses plateformes en mer du Nord pour une période de maintenance annuelle, mais aussi les violences persistantes en Syrie, avivant les tensions au Moyen-Orient.
De plus, "l'appétit des investisseurs pour les actifs jugés plus risqués (comme les matières premières) restait avivé par les attentes de mesures supplémentaires" d'assouplissement monétaire de la part de Banque centrale européenne pour soutenir l'économie de la zone euro, ajoutait-il.
Le marché a de surcroît été dopé jeudi par la publication d'une chute de l'inflation en Chine, où la hausse des prix à la consommation en Chine est tombée en juillet à 1,8% sur un an, son plus bas niveau de l'inflation en Chine depuis janvier 2010.
Ce net ralentissement de l'inflation offre en effet de la marge de manoeuvre au gouvernement pour assouplir sa politique monétaire, afin de stimuler la croissance économique du géant asiatique, ce qui contribuerait également à revigorer les achats de pétrole dans le pays, deuxième consommateur mondial de brut.
Les prix avaient par ailleurs été soutenus mercredi par les chiffres du Département américain de l'Energie (DoE), qui ont fait état d'une diminution de 3,7 millions de barils des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 3 août, un repli quatre fois plus fort qu'attendu, et de nature à rassurer sur la demande du premier pays consommateur d'or noir au monde.
Après cette baisse "étonnamment forte", "le repli des réserves américaines de brut devrait se poursuivre sur cette semaine, alors que la tempête tropicale Ernesto", qui est passée au sud du golfe du Mexique sans affecter les installations pétrolières de la région, "a entraîné la fermeture de trois ports mexicains acheminant des hydrocarbures vers les Etats-Unis", notaient les experts de Commerzbank.
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(AWP / 09.08.2012 12h46)