Le cours dopé par une chute des stocks de brut US
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres pour livraison en septembre, valait 112,78 dollars, en hausse de 78 cents par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 50 cents, à 94,17 dollars.
Les cours du baril se sont hissés vers 15H10 GMT à 113,27 dollars à Londres et 94,72 dollars à New York, des niveaux plus vus depuis respectivement les 10 et 15 mai.
Dans un marché sans grand volume d'échanges, de nombreux investisseurs étant absents pour leurs congés estivaux, les prix du pétrole avaient pâti de prises de bénéfices jusqu'au milieu des échanges européens, à la suite de leur forte hausse de la veille.
"Les cours se sont ressaisis dans la deuxième moitié (des échanges européens), après la publication de chiffres meilleurs qu'attendu sur les stocks pétroliers aux Etats-Unis" par le département américain de l'Energie (DoE), soulignait Michael Hewson, analyste du courtier CMC Markets.
Selon le DoE, les stocks de pétrole brut américain ont diminué de 3,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 3 août, un repli quatre fois plus fort qu'attendu par les analystes, après avoir déjà reculé de 6,5 millions de barils au cours la semaine précédente.
Les stocks de produits distillés (qui incluent le gazole et le fioul de chauffage) ont légèrement baissé, de 700.000 barils, conformes aux attentes, tandis que les réserves d'essences, très surveillées lors de la période estivale des grands déplacements en voiture, se sont repliées plus que prévu, de 1,8 million de barils.
"L'impression d'ensemble de ce rapport était encourageante pour les prix du baril", soulignait Torbjorn Kjus, analyste chez DNB Bank, observant toutefois que dans le détail, les chiffres du DoE n'étaient pas entièrement positifs, la demande pétrolière totale ayant "légèrement reculé" et la demande d'essence et de produits distillés restant "à des niveaux relativement faibles".
Par ailleurs, le repli des stocks de brut annoncé par le DoE était moins important que la baisse de 5,35 millions de barils dont avaient fait état mardi soir les estimations de la fédération professionnelle API.
Le Brent londonien restait pour sa part soutenu par la perspective d'interruption de l'activité de nombreuses plateformes de la mer du Nord entre mi-août et mi-septembre, pour une période de maintenance annuelle -- affectant notamment le champ de Buzzard, le plus important de la région.
Ces opérations de maintenance devraient entraîner une perte de production de 55'000 barils de brut par jour sur l'ensemble du mois de septembre, estimaient les experts de JBC Energy.
Les opérateurs continuaient également de surveiller l'ouragan Ernesto dans le golfe du Mexique, qui a touché mercredi la péninsule mexicaine du Yucatan.
"Même s'il ne devrait pas entraîner de dommages pour les plateformes pétrolières du golfe du Mexique, il est probable que l'ouragan provoque des retards dans les acheminements (d'hydrocarbures) en raison de la fermeture de nombreux ports", relevait Olivier Jakob, analyste de la société suisse Petromatrix.
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(AWP / 08.08.2012 18h22)