Le brut recule, pâtit de prises de bénéfices avant les stocks américains
Vers 10H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres pour livraison en septembre valait 111,27 dollars, en baisse de 73 cents par rapport à la clôture de mardi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance cédait 57 cents, à 93,10 dollars.
Les cours du barils s'étaient hissés mardi jusqu'à 112,56 dollars à Londres et jusqu'à 94,42 dollars sur le marché new-yorkais, des sommets depuis le 15 mai, le Brent terminant en hausse de 2,45 dollars en clôture tandis que le WTI gagnait 1,47 dollar, ce qui encourageait certains investisseurs à engranger quelques bénéfices mercredi.
Dans un marché sans grand volume d'échanges, de nombreux investisseurs étant absents pour leurs congés estivaux, et en l'absence d'indicateurs macroéconomiques majeurs, "tous les regards seront tournés sur la publications des chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DOE) sur les stocks" pétroliers, soulignaient les experts du cabinet viennois JBC Energy.
Le marché "attend de voir si le DoE confirmera les estimations très encourageantes publiées mardi soir par la (fédération professionnelle) API", ce qui apparaît "très probable" selon JBC Energy, ce qui serait un signal rassurant sur la vigueur de la consommation énergétique américaine.
L'API, qui dévoile chaque semaine ses propres estimations, a estimé que les stocks de brut américains avaient chuté de 5,35 millions de barils sur la semaine achevée le 3 août, après un repli estimé de 11,6 millions de barils la semaine précédente.
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les chiffres officiels du DoE, attendus vers 14H30 GMT, devraient faire état d'un recul de 900.000 barils des réserves de brut.
Selon ces mêmes analystes, le DoE devrait également annoncer une baisse de 1,2 millions de barils des stocks d'essence, très surveillés lors de la période estivale des grands déplacements en voitures, et une hausse de 500.000 barils des stocks de produits distillés (dont le fioul de chauffage et le gazole).
Le Brent londonien devrait par ailleurs rester soutenu par la perspective d'interruptions de nombreuses plateformes de la mer du Nord entre mi-août et mi-septembre, pour une période de maintenance annuelle -- affectant notamment le champ de Buzzard, le plus important de la région --, ce qui devrait entraîner une perte de production de 55.000 barils de brut par jour sur le mois de septembre, estimaient les experts de JBC Energy.
Les opérateurs continuaient également de surveiller Ernesto, tempête tropicale devenue un ouragan mardi dans le golfe du Mexique, et qui se dirigeant mercredi vers la péninsule mexicaine du Yucatan, selon les services météorologiques américains.
"Même s'il ne devrait pas entraîné de dommages pour les plateformes pétrolières du golfe du Mexique, il est probable que l'ouragan provoque cependant des retards dans les acheminements (d'hydrocarbures) en raison de la fermeture de nombreux ports", relevait Olivier Jakob, analyste de la société suisse Petromatrix.
fah
(AWP / 08.08.2012 12h45)