Le brut monte dans un marché nerveux, franchit 110 dollars à Londres
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres pour livraison en septembre valait 110,14 dollars, grimpant de 59 cents par rapport à la clôture de lundi.
Il s'est hissé vers 08H30 GMT à 110,44 dollars, un sommet depuis le 16 mai.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance progressait de 7 cents, à 92,27 dollars.
Pâtissant de prises de bénéfices après sa hausse de la veille, le marché du pétrole restait cependant "soutenu par un prudent regain d'optimisme des investisseurs sur la zone euro", alimenté par les espoirs d'une intervention de la Banque centrale européenne (BCE), soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
Dans un marché sans grand volume d'échange, en l'absence de nombreux investisseurs en pleine trêve estivale, les cours devraient en outre être tirés vers le haut par les tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient, et notamment les violences en Syrie, observait-il.
Le Premier ministre syrien, Riad Hijab, a ainsi fait défection lundi, choisissant de rejoindre l'opposition - "une preuve supplémentaire que le régime du (président syrien Bachar al) Assad s'effondre", selon un responsable du Département d'Etat américain.
La bonne tenue du contrat de Brent pour livraison en septembre "reflète également le resserrement sur l'offre pétrolière en mer du Nord à court terme", alors que de nombreuses plateformes de la région vont être fermés entre mi-août et septembre pour une période de maintenance annuelle, ajoutaient de leur côté les analystes de Commerzbank.
Les investisseurs continuaient par ailleurs de surveiller l'évolution de la tempête tropicale Ernesto, qui s'est renforcée lundi dans les Caraïbes et devrait atteindre la force d'un ouragan mardi, menaçant les côtes du Bélize et du Mexique, selon les services météorologistes américains.
"La tempête Ernesto ne devrait pas affecter la production de pétrole et de gaz dans le golfe du Mexique", les installations pétrolières étant situées très au nord de sa trajectoire prévue, notait-on chez Commerzbank.
Cependant, Ernesto "constitue un rappel que la période la plus active pour les ouragans dans la région va bientôt commencer, et cela apporte probablement un soutien psychologique à la hausse des prix du pétrole", poursuivaient-ils.
cha
(AWP / 07.08.2012 13h00)