Le brut ouvre en nette hausse à New York
Vers 14H15 GMT/15h15 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars s'échangeait à 85,46 dollars, en progression de 65 cents par rapport à la veille.
"On continue de surveiller la situation au Proche-Orient dans un certain nombre de pays où il y a de la contestation, du Bahreïn à l'Iran, en particulier l'Iran", a expliqué John Kilduff, d'Again Capital.
A la suite du départ du président égyptien Hosni Moubarak, chassé par le peuple, les investisseurs s'interrogeaient sur un éventuel mouvement de contagion à des pays exportateurs de pétrole.
L'Egypte abrite deux routes stratégiques pour l'acheminement du brut pompé dans les pays du Golfe, le canal de Suez et l'oléoduc Sumed (Suez-Méditerranée).
De leur côté Bahreïn, le Yémen et l'Iran -- deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) -- ont été le théâtre lundi de manifestations anti-gouvernementales qui ont donné lieu à des affrontements avec les forces de sécurité.
Par ailleurs, le marché pétrolier était soutenu par un solide indicateur sur l'activité industrielle dans la région de New York, qui s'accélérait en février.
"Cela alimente le côté demande du marché et soutient des prix qui ont bien reculé depuis plusieurs séances", a observé John Kilduff.
Depuis l'annonce de la démission d'Hosni Moubarak vendredi, le baril de WTI a abandonné environ 2 dollars.
La différence de prix avec le baril de Brent échangé à Londres est monté à des niveaux record, d'environ 18 dollars, mais "dans la mesure où de bonnes statistiques économiques sont publiées aux Etats-Unis, à l'image de l'indice manufacturier de New York, l'écart devrait se réduire", a estimé M. Kilduff.
rp
(AWP/15 février 2011 15h45)