Le brut ouvre en baisse à New York, plombé par la BCE
Le baril de référence pour livraison en septembre cédait 1,21 dollar par rapport à la clôture de mercredi, à 87,70 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les cours du pétrole ont été plombés dès l'ouverture du marché new-yorkais par "l'espoir déçu d'une intervention de la Banque centrale européenne, après une déception similaire la veille avec la Réserve fédérale américaine", a commenté Matt Smith, de Summit Energy.
La Banque centrale européenne (BCE) a laissé sans surprise jeudi son principal taux directeur inchangé à 0,75%, son plus bas niveau historique, et son président, Mario Draghi, qui s'est exprimé pour sa traditionnelle conférence de presse mensuelle suivant la décision sur les taux, n'a fait aucune annonce concrète.
La BCE n'a ainsi pas répondu aux espoirs du marché qui attendait que M. Draghi concrétise sa promesse d'agir fermement contre la crise.
Il avait en effet affirmé la semaine dernière que la BCE était prête à tout pour sauver l'euro. Des propos qui avaient été interprétés comme le signal d'une possible intervention de la banque centrale sur les marchés obligataires afin de soulager des pays en difficulté de la zone euro, comme l'Espagne.
"Le marché espérait une forme d'action, que ce soit par une opération de rachats d'obligations ou autre chose, mais nous n'avons reçu rien d'autre que des discours de sa part aujourd'hui, aucune action", a ajouté M. Smith.
"Les marchés espéraient l'annonce d'une relance de l'économie et, en son absence, l'appétit pour le risque des courtiers perd de sa force", a ajouté David Bouckhout, de TD Securities, notant que cela pénalisait les matières premières comme le pétrole, jugées plus risquées par les investisseurs.
De même, l'euro perdait du terrain face au dollar, accentuant la pression sur les cours. En effet, le renchérissement du billet vert rendait moins attractifs les achats de brut libellés dans cette monnaie pour les acheteurs munis d'autres devises.
rp
(AWP / 02.08.2012 15h55)