Le brut conforte sa hausse avant la Fed, aidé par la chute des stocks US
Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre valait 106,12 dollars, grimpant de 1,20 dollar par rapport à la clôture de mercredi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance gagnait 80 cents à 88,86 dollars.
"Après être tombés en cours de journée à leurs plus bas niveaux depuis deux semaines (à 87,51 dollars à New York et 104,06 dollars à Londres, ndlr) les prix du brut ont rebondi, aidés par la forte baisse des stocks pétroliers américains", observait Brenda Kelly, analyste du courtier CMC Markets.
Le rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE), considéré comme un baromètre de la consommation énergétique du pays, a ainsi fait état d'une chute de 6,5 millions de barils, lors de la semaine achevée le 27 juillet, des réserves de brut aux Etats-Unis, un repli huit fois plus prononcé qu'attendu par les analystes.
Cette baisse était cependant de moitié inférieure aux estimations de la fédération professionnelle API, qui avait évoqué mardi soir un repli massif de 11,6 millions de barils.
De leur côté, les stocks de produits distillés (qui incluent le gazole et le fioul de chauffage) ont baissé de 1,0 million de barils, et les stocks d'essence, très surveillés lors de la période estivale des grands déplacements en voiture, de 2,2 millions de barils, deux replis inattendus.
Par ailleurs, "tous les yeux restent tournés vers la Réserve fédérale américaine (Fed), même si les espoirs de voir l'institution prendre des mesures décisives pour stimuler l'économie sont en train de s'estomper", observaient les experts du cabinet viennois JBC Energy.
Alors que la Fed doit annoncer mercredi sa décision de politique monétaire, à la veille d'une réunion de la Banque centrale européenne (BCE), les investisseurs s'interrogeaient ces derniers jours sur d'éventuelles nouvelles mesures d'assouplissement monétaire des banques centrales.
De telles mesures, qui peuvent se traduire par des injections de liquidités dans l'économie, contribuent habituellement à stimuler les investissements dans les matières premières mais aussi, lorsqu'elles sont mises en place par la Fed, à diluer la valeur du dollar, ce qui accroît l'attractivité du pétrole, libellé dans la monnaie américaine, pour les acquéreurs munis d'autres devises.
"Les opérateurs ont réduit leurs attentes d'une nouvelle phase d'assouplissement monétaire, mais le président de la Fed Ben Bernanke pourrait toutefois suggérer la mise en place de mesures de soutien" plus tard dans l'année, estimait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.
"En l'absence de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire (de la part de la Fed et de la BCE), les prix devraient rester sous pression, en raison du ralentissement du ralentissement de l'économie" dans les principaux pays consommateurs, ajoutait Mme Kelly.
Ainsi, le marché digérait mercredi l'annonce d'une nouvelle contraction en juillet de l'activité manufacturière en Chine, à son plus bas niveau en huit mois, mais également aux Etats-Unis, pour le deuxième mois consécutif.
rp
(AWP / 01.08.2012 18h31)