Le brut se replie, dans un marché prudent avant la Fed et la BCE
Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, pour livraison en septembre valait 105,39 dollars, perdant 81 cents par rapport à la clôture de lundi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance lâchait 1,11 dollar à 88,67 dollars.
"Les volumes d'échange restent très modérés, les investisseurs faisant preuve d'une grande prudence avant les décisions de la Fed et de la BCE", observait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.
Ainsi, la réunion de la BCE sera scrutée par les marchés une semaine après des commentaires de son président Mario Draghi suggérant que l'institution pourrait intervenir sur le marché obligataire, comme le réclame notamment l'Espagne dont les taux d'emprunt à long terme se sont envolés ces derniers mois.
Or, "la fragilité des conditions économiques à travers la zone euro continuent de peser sur le moral des investisseurs" et contribuait mardi à tirer les cours du baril vers le bas, soulignait Mme Sokou.
Ces craintes étaient notamment avivées mardi par l'annonce d'un taux de chômage dans la région à 11,2% de la population active en juin, un niveau record.
"Les prix du brut ont commencé la semaine de façon très contenue" dans une fourchette étroite alors que les opérateurs ont les yeux tournés vers la zone euro, observait David Hufton, analyste du courtier PVM.
"En l'absence d'aggravation des tensions géopolitiques au Moyen-Orient", ce qui accroîtrait les risques de perturbation de l'offre mondiale de brut et soutiendrait le marché, l'évolution des prix du brut à court terme "dépendra de la situation de la zone euro", estimait-il.
Toutefois, alors que la publication du Produit intérieur brut (PIB) pour le deuxième trimestre a confirmé la semaine dernière le ralentissement de l'économie aux Etats-Unis, premier consommateur de brut, les investisseurs guetteront aussi tout signe de nouvelles mesures de soutien de la Fed à l'économie.
Des mesures de soutien de banques centrales contribuent habituellement à stimuler les investissements dans les matières premières, et de telles mesures de la part de la Fed conduisent également à diluer la valeur du dollar, ce qui accroît l'attractivité du pétrole.
Dans l'attente de la décision de la banque centrale américaine, le marché digérait mardi un rebond du moral des ménages aux Etats-Unis en juillet, après quatre mois de repli, ainsi qu'une faible accélération en juillet de l'activité économique dans la région de Chicago.
Les investisseurs seront en outre attentifs mercredi aux chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'un repli de 1,1 million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 27 juillet, mais d'une hausse de 700'000 barils des stocks d'essence et d'une augmentation de 1,2 million de barils de ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).
rp
(AWP / 31.07.2012 18h31)